Les familles dans le monde : ensemble pendant la COVID-19
Nous traversons une période difficile. La vie des enfants du monde entier a été bouleversée. Tous sont affectés par la COVID-19, peu importe où ils vivent, mais les plus vulnérables font face à de grandes difficultés. Nous devons nous soutenir les uns les autres. La COVID-19 nous unit. La solidarité nous unit.
Des photographes du monde entier ont fait partie des nombreuses personnes qui sont restées chez elles auprès de leur famille pour empêcher la propagation de la COVID-19. Voici le récit de leur vie familiale.
BOSNIE-HERZÉGOVINE – Nera regarde par la fenêtre et demande à nouveau pourquoi elle ne peut pas sortir. Son père, le photographe Haris Calkic, élève seul sa fille depuis le décès de la mère de Nera il y a deux ans. Au cours des derniers mois, la vie a radicalement changé pour des millions d’enfants dans le monde. Nera veut courir dans le parc, jouer à cache-cache, cueillir des fleurs et danser sur le gazon.
CANADA – Sacha s’entraîne à la pratique sportive du parkour en escaladant les murs de la maison pendant que Kobi, le chien familial, le regarde. La famille vit dans un quartier résidentiel, mais, puisque Sacha ne peut jouer avec personne en dehors de la famille, il a moins de motivation pour s’entraîner. « Pendant le confinement, la plus grande difficulté jusqu’à présent est de s’assurer que les enfants passent le moins de temps possible devant l’écran de l’ordinateur et qu’ils fassent d’autres activités, parmi celles qui sont encore possibles. », explique son père, le photographe Roger LeMoyne.
FRANCE – Violette joue avec les cheveux de sa mère tandis qu’Anne-Lise, une journaliste de télévision, tente de travailler de la maison, à Lyon. « Lorsque le confinement a été annoncé, j’ai tout de suite compris que mon activité professionnelle allait diminuer et que nous allions vivre un moment historique », raconte le père et photographe Bruno Amsellem. Bruno a commencé à témoigner de la situation en racontant l’histoire de sa ville et de sa vie personnelle.
INDE – (de gauche à droite) Azah et Zaara ont choisi de dormir dans la chambre de leurs parents plutôt que dans la leur. Leur mère, la photographe Anita Khemka, a dû s’occuper seule de sa propre mère qui a subi une intervention chirurgicale d’urgence le jour où le confinement a été imposé. Après l’intervention, elles ont toutes deux entrepris une quarantaine volontaire de 14 jours par mesure de précaution. « Après avoir été loin de mes filles et de mon mari et avoir géré le stress dû à l’opération de ma mère et à son rétablissement, j’avais encore plus besoin qu’elles de dormir auprès de mes filles », explique Anita.
ITALIE – (de gauche à droite) Mattia joue à la maison avec ses frères Riccardo et Filippo. Le photographe Giovanni Diffidenti habite dans la maison voisine de celle des garçons, qui vivent tous avec un handicap, en Lombardie, l’une des premières régions touchées par la COVID-19. Pour ce qui est de la nécessité d’inventer de nouvelles activités pour aider à dissiper l’ennui, « le danger est de voir le désir de curiosité, l’envie d’expérimentation et la magie liée à la découverte de nouvelles choses disparaître du regard des enfants », dit-il. « Il en revient maintenant aux parents de trouver des solutions pour combler les besoins de leurs enfants, alors qu’ils font déjà face à d’innombrables difficultés. »
MALI – Mady prend des photos de son père photographe, Seyba Keita, à la maison. « Échanger avec ma fille quelques conseils sur mon beau métier est l’un de mes moments préférés de la journée. Elle adore manipuler l’appareil photo et prendre des photos de sa famille », déclare Seyba. Dans le cadre de son plan de lutte contre la COVID-19, UNICEF Mali s’emploie à aider jusqu’à 4,5 millions de personnes, dont près de 2,5 millions d’enfants, afin de les protéger contre le virus.
PÉROU – Occupée par un projet artistique, à la maison, Jimena éternue dans le creux de son coude. « Nous nous lavons constamment les mains, nous ne voulons pas attraper le coronavirus », dit-elle. Toute la famille suit les mesures de prévention, les règles d’isolement et les consignes du gouvernement. La photographe Diana Mandros, une amie proche de la famille, vit dans le même immeuble. « Personne n’a jamais vécu une telle situation. Il ne s’agit pas seulement d’être à la maison et de rationner les repas; il s’agit de la peur de ce qui est présent dans les rues, mais que nous ne pouvons pas voir. La peur fera dorénavant partie de notre quotidien, mais l’espoir doit aussi en faire partie », dit-elle.
AFRIQUE DU SUD – Ethan a trouvé un moyen de passer le temps pendant le confinement. « Ethan adore tricoter, ce qui l’a occupé pendant des heures au cours du confinement. Vêtu de son pyjama, bien installé entre les coussins et les housses du canapé, il s’est créé un lieu sûr et chaleureux malgré l’incertitude actuelle qui règne à l’extérieur », raconte sa mère, la photographe Karin Schermbrucker.
ROYAUME-UNI – Jago se tient à genoux devant le téléviseur chez lui le matin dans le centre de Londres. La vie de Jago, de son jumeau Spike et de leur frère Bo a radicalement changé depuis le confinement. « La socialisation a été remplacée par les écrans. Nous pensons que les enfants sont tellement désespérés de ne pas pouvoir jouer avec d’autres enfants qu’ils sont devenus obsédés par les vidéos publiées sur YouTube; ils regardent d’autres enfants jouer à chat et construire des forts avec des boîtes au lieu de le faire eux-mêmes. Il nous est impossible de faire l’école à la maison, car nous travaillons tous les deux; nous nous inquiétons de l’effet de la situation sur leur éducation », explique leur père, le photographe Jack Bacon.
ZIMBABWE – Tapfuma s’entraîne pendant que sa sœur Timikha (à gauche) joue avec les chiens et que sa sœur Terrell (à droite) regarde par la fenêtre de la maison familiale. « La pandémie de COVID-19 nous a forcé à passer de nombreuses journées à l’intérieur, et cela nous a permis de créer des liens solides avec nos enfants et de mieux les comprendre. Le confinement a été pour nous, en tant que famille, une excellente occasion de réfléchir à bien des choses. Lorsque tout sera terminé, notre vie ne sera plus jamais la même », explique le photographe Tsvangirayi Mukwazhi.
L’UNICEF reste loyal envers sa mission qui consiste à apporter à chaque enfant une aide, une protection et des renseignements essentiels, mais aussi l’espoir d’un avenir meilleur. L’UNICEF montre sa détermination au monde entier en affirmant : nous surmonterons la situation ensemble, pour le bien de chaque enfant.