Aime Mon Prochain: Des Canadiens qui contribuent à changer le monde
Aime Mon Prochain est un mouvement national composé de 34 groupes différents, travaillant ensemble pour l’équité mondiale en matière de vaccination. Il a été inspiré par les Enfants du millénaire et compte sur la participation des groupes confessionnels canadiens qui collectent des fonds afin d’accroître l’équité pour ce qui est de l’accès aux vaccins contre la COVID-19 et de leur distribution aux populations de partout au monde qui vivent en milieu vulnérable.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, les créateurs de Aime Mon Prochain ont choisi trois groupes qui ont fait preuve de créativité en collectant activement des fonds auprès de leur communauté pour mettre en lumière le travail des Canadiens qui contribuent à changer le monde.
Amy et Peter, Calgary (Alberta)
Nous nous sommes fiancés pendant les premiers mois de la pandémie, en juin 2020, donc la pandémie a marqué l’ensemble de nos fiançailles. Lorsque nous avons planifié notre mariage en septembre 2021, nous voulions qu’il contribue à réparer le monde, conformément au concept juif de Tikkun Olam. La COVID-19 a mis en lumière la manière dont nous, en tant que communauté et famille mondiales, ne nous sommes pas bien occupés les uns des autres : nous avons encore beaucoup de réparations à faire au monde que nous partageons tous. En finançant l’équité mondiale en matière de vaccination, nos invités accompliront la double mitzvot d’amplifier notre joie le jour de notre mariage — un événement uniquement possible grâce aux vaccins — et de participer à la réparation du monde.
L’accès aux vaccins au Canada a permis à nos amis et à notre famille de se réunir en personne pour notre mariage. Entre-temps, nombre de nos amis et voisins ont des proches dans le monde entier qui doivent attendre longtemps avant de recevoir des vaccins alors qu’ils continuent de souffrir de la maladie et de l’isolement. Compte tenu de cette disparité flagrante dans l’accès aux vaccins dans le monde, nous avons à la fois plaidé auprès du gouvernement canadien pour qu’il donne, plus rapidement, plus de doses à COVAX et qu’il œuvre pour suspendre les brevets qui empêchent les pays à faible revenu de fabriquer rapidement des vaccins. Il est difficile pour nous de célébrer véritablement alors que les privilèges dont nous jouissons sont inaccessibles à tant de personnes, et il est encore plus difficile de demander à nos invités de nous faire des cadeaux alors que nous avons déjà tant de choses. Le mouvement « Aime Mon Prochain » reflète nos valeurs de pluralisme religieux et d’entraide qui transcendent les frontières.
Notre principal message aux autres personnes qui envisagent de faire une collecte de fonds est simple : allez-y et demandez à vos voisins de soutenir nos voisins du monde. De nombreuses occasions de poser des actes de charité se présentent tous les jours, et chacune d’entre elles semble répondre à une crise sans fin. Chacune de ces occasions est également importante : de la lutte contre le changement climatique à l’éradication de l’itinérance dans nos communautés. Nous nous souvenons tous des jours qui ont précédé la pandémie. Mettre fin à la pandémie dans le monde entier est à notre portée, mais il faut pousser dans le même sens et tous contribuer à cet effort mondial. Cela pourrait être notre première et notre dernière collecte de fonds pour le vaccin contre la COVID-19.
Carter, Toronto (Ontario)
Mon anniversaire arrive à l’automne, le 8 octobre. Comme je vais avoir 13 ans, je me suis fixé un grand objectif : récolter 13 000 $ pour aider d’autres personnes dans le monde à avoir accès aux vaccins contre la COVID-19. Je suis passionné par l’aide aux personnes qui n’ont pas autant de chance que moi. Je comprends le sentiment de ne pas pouvoir se sentir en sécurité sans vaccin et je voulais soutenir Aime Mon Prochain tout particulièrement. J’ai participé activement aux Enfants du millénaire en faisant partie de l’équipe consultative des jeunes pour Aime Mon Prochain et je sais que je contribue.
Pour souligner mon 13e anniversaire, nous avons décidé de renoncer aux cadeaux traditionnels pour faire quelque chose de plus significatif. En général, je demande des cartes-cadeaux pour mes magasins préférés comme Best Buy et Sport Chek. Avec les défis relatifs à la COVID-19, je voulais faire quelque chose de spécial cette année. Nous envisageons d’inviter non seulement la famille et les amis à contribuer, mais aussi les habitants de notre quartier et les membres de notre communauté religieuse et des diverses ligues sportives dont je fais partie. En soutenant l’équité en matière de vaccination, nous contribuerons à mettre fin à la COVID-19 pour que nous puissions tous reprendre une vie normale. Comme nous avons eu la chance d’être vaccinés, donnons au suivant. Faites-le!
Révérend Robert Adams, Cornwall (Ontario)
Pourquoi se faire couper les cheveux pour la charité? D’autres l’ont déjà fait, mais pourquoi notre ministre voudrait-il le faire? Il est dans l’œil du public tous les dimanches dans la chaire et tout au long de la semaine dans la communauté, donc ce n’est pas comme s’il pouvait se cacher dans sa maison jusqu’à ce qu’ils repoussent! Comme le dit le révérend Robert Adams, il voulait se faire couper les cheveux juste avant le dernier confinement, mais, malheureusement, son coiffeur était déjà fermé. Dans sa frustration, il a dit « Très bien! Je vais les laisser pousser, alors! »
En y repensant par la suite, le révérend Adams s’est rendu compte que presque tous ses interlocuteurs étaient ravis de lui parler de leur première et de leur deuxième dose de vaccin, et qu’ils étaient soulagés d’avoir été vaccinés. Il savait que certains autres pays n’avaient pas les moyens de se procurer des vaccins et que les inégalités s’étendaient à l’échelle mondiale, alors que pouvait-il faire?
Après avoir appris que l’Église presbytérienne du Canada participait aux efforts du projet Aime Mon Prochain/Enfants du millénaire afin d’amasser des fonds pour la campagne #DonnezUnVaccin d’UNICEF Canada, permettant à toute notre famille mondiale d’avoir accès à des mesures de prévention qui sauvent des vies, le révérend Adams a décidé de combiner son désir d’aider les autres en un désir plus grand, celui de donner à UNICEF Canada la capacité d’apporter de l’espoir dans le monde entier.
Obtenir une coupe de cheveux gratuite était de toute façon une bonne chose pour un ministre presbytérien écossais au mode de vie sobre! Le fait d’apprendre que le gouvernement canadien allait verser une somme équivalente aux fonds collectés dans le cadre de cette campagne n’était que la cerise sur le gâteau.
Il a donc lancé l’initiative, a fait part de ses projets à la congrégation et a invité les membres à donner un vaccin. Comme nous diffusons nos services du dimanche en direct, cela signifie qu’un public plus large a également eu l’occasion de participer. Ajoutez à cela les journaux locaux, la chaîne de télévision et une ou deux stations de radio, et le public s’élargit encore.
Nous avons enregistré notre campagne sur le site de l’UNICEF afin de recueillir des dons, puis nous avons créé une page sur notre site Web pour donner plus de renseignements généraux et diriger les gens vers la page de dons. Nous avons réussi à amasser près de 5 000 $, ce qui est impressionnant en si peu de temps (seulement 2 semaines), mais lorsque nous avons ajouté ces fonds à la cagnotte principale, le montant s’est élevé à 357 000 $, en plus du don du gouvernement canadien qui a égalé ce montant. Ne pensez donc pas que votre petite contribution ne vaut rien, chaque petit geste compte!
Alors, à quel point Robert aime-t-il sa coupe de cheveux? Il était aumônier dans l’armée et il avait l’habitude de se faire couper les cheveux en brosse pour les exercices d’été avec ses unités, donc ce n’est pas nouveau qu’il ait les cheveux courts. De plus, comme il le dit, « la différence entre une mauvaise et une bonne coupe de cheveux n’est qu’une question de semaines ».