Campagne #DonnezUnVaccin : récits des quatre coins du monde
Jusqu’à présent, plus de 80 % des Canadiens admissibles ont reçu au moins leur première dose de vaccin contre la COVID-19. Pourtant, il s’agit d’une réalité tout autre pour les familles et les communautés de pays à revenu faible, où moins de 2 % de la population a reçu au moins une première dose de vaccin.
UNICEF, qui collabore avec Gavi, la CEPI et l’OMS, a pour mandat de distribuer 2 milliards de doses de vaccins à partir du point de production jusque dans certains des endroits les plus isolés du monde, et ce, d’ici la fin de l’année. Il s’agit d’un objectif ambitieux, mais avec toutes les années d’expérience à son actif à distribuer des vaccins pour près de la moitié des enfants de la planète, UNICEF est entièrement disposée à remplir ce mandat.
Pour mieux comprendre pourquoi il est important pour les Canadiens de participer à la campagne #DonnezUnVaccin, et pour qu’ils se joignent à nous dans la distribution de vaccins contre la COVID-19 à des gens dans le besoin, nous avons discuté avec des travailleurs de la santé et des citoyens de différents pays qui ont été en mesure de recevoir un vaccin contre la COVID-19 par l’entremise d’UNICEF.
Burkina Faso
Modeste, 63 ans, est un membre du personnel retraité d’UNICEF. Il affiche fièrement sa carte de vaccination après avoir reçu sa première dose à la clinique de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Modeste est aussi un chef traditionnel du village de Koudougou, et à ses yeux, il doit se faire vacciner pour montrer l’exemple et amener les membres du village à accepter le vaccin. « Je veux agir à titre d’exemple pour tous les membres du village et je souhaite les sensibiliser à l’importance de se faire vacciner », dit-il.
Cambodge
Keang Sok, qui travaille en tant que cheffe de l’approvisionnement pour UNICEF Cambodge, était présente pour recevoir la première livraison de vaccins contre la COVID-19 au Cambodge d’UNICEF et de COVAX.
« Ce moment a été très exaltant pour moi, ma famille et ma communauté. Il s’agissait d’un symbole d’espoir, dit-elle. Ce vaccin contribuera à la sécurité des communautés, à la relance de l’économie, à la réouverture des écoles pour les enfants et au retour de leur liberté de jouer comme avant.
« Actuellement, en raison des fermetures d’écoles, les enfants ont dû apprendre à distance et ont manqué beaucoup d’occasions d’interagir avec leurs amis et enseignants. Ce vaccin nous donne tous de l’espoir. »
République démocratique du Congo
Jeanne Lusungu, une infirmière de Goma, pose pour une photo à l’hôpital provincial du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.
« La pandémie m’a beaucoup touchée. Au début de la pandémie, j’ai quitté ma maison. J’ai quitté mes enfants et mon foyer, car j’avais peur de rester chez moi et d’infecter mes enfants et l’ensemble de ma famille. Au début, j’avais peur, mais après cinq ou six mois, j’ai réalisé qu’il était possible de vivre avec la maladie. Depuis le début de la campagne de vaccination, soutenue par COVAX et UNICEF, on m’appuie dans mon travail au centre de vaccination de l’hôpital, explique-t-elle.
« Je vaccine des douzaines de personnes chaque jour et chaque fois, j’ai la certitude de contribuer à la protection de mes concitoyens. Le travail dans le milieu de la santé est demandant et exténuant, mais je crois en la valeur de ce que je fais. »
République démocratique populaire lao
En avril 2021, la République démocratique populaire lao a reçu ses 132 000 premières doses de vaccins contre la COVID-19 grâce à l’installation COVAX. On a d’abord administré des vaccins aux populations à risque élevé, avant d’élargir la campagne à tous les résidents admissibles du pays.
Somsouk Khounmany est infirmière à l’hôpital Mitthaphab et a participé au soutien de la campagne de vaccination. « À mes yeux, tous les Laotiens forment une grande famille, alors je suis très fière de pouvoir leur administrer des vaccins contre la COVID-19 », dit-elle.
Mauritanie
Le combat contre la désinformation à l’égard du vaccin parmi les réfugiés maliens qui vivent en Mauritanie est un objectif important pour UNICEF Mauritanie. Par conséquent, lorsque Mariam, 25 ans, qui vit au camp pour réfugiés M’Berra, a entendu parler des efforts en cours, elle s’est proposée et est devenue la première femme à recevoir le vaccin contre la COVID-19 dans le camp.
« Ici (dans le camp), nous faisons souvent face à la désinformation, dit-elle. Bien des gens sont analphabètes, alors c’est le bouche-à-oreille qui prévaut, n’est-ce pas? Il y a quelques semaines, certaines voix ont répandu l’idée que le vaccin était dangereux, ce qui n’est évidemment pas vrai. Pourtant, les gens ont décidé de croire aux rumeurs au lieu de se fier aux sources officielles.
« Lorsque j’ai su que le vaccin était disponible, j’ai voulu me faire vacciner. En tant que femme, je joue un rôle important pour deux raisons. D’abord, je montre l’exemple à mes amies et aux autres femmes de la communauté. Ensuite, j’espère que mes actions motiveront les hommes à recevoir le vaccin aussi. Maintenant qu’une femme l’a fait, ils ne peuvent plus se cacher! »
Népal
À l’extérieur du Nepal Disabled Association Khagendra New Life Centre, à Jorpati, à Katmandou, Puna Rai, 33 ans, affiche fièrement sa carte de vaccination, après avoir reçu sa première dose du vaccin contre la COVID-19.
« Avant [le vaccin], nous vivions constamment de l’inquiétude à propos de la COVID-19. Maintenant, il règne un sentiment qu’au moins, nous sommes plus protégés que nous ne l’étions auparavant. Il est difficile pour des gens comme [moi] de se déplacer. Nous avions entendu que les vaccins étaient distribués dans les hôpitaux, mais ce n’était pas facile pour nous de nous rendre à ces endroits. Nous n’étions pas certains de pouvoir obtenir le vaccin. Maintenant que nous l’avons reçu, je suis très contente. »
Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous viendrons à bout de cette pandémie pour tout le monde, partout dans le monde. Joignez-vous à UNICEF Canada dans le cadre de la campagne #DonnezUnVaccin.