Par Zaran, 16 ans, Ontario, participant au Programme jeunesse de défense et de promotion des droits d’UNICEF Canada   

Le monde change, mais pas de la bonne manière. En tant qu’adolescent, à mesure que j’ai grandi, j’ai lentement vu l’environnement autour de nous changer. Pas seulement à travers la fonte des glaciers ou l’augmentation du niveau de la mer, mais aussi à travers les répercussions sur notre quotidien. Les changements climatiques ne sont pas un concept abstrait, mais un fait qui touche tout le monde.  

A single tree in a landscape is divided: the left side lush and green, the right side dry and barren with cracked ground, symbolizing climate change.

La nouvelle normalité  

Souvenons-nous des moments de paix en été, lorsque nous étions libres de jouer dehors sans nous préoccuper de la pollution de l’air. Ces jours deviennent de plus en plus rares. Maintenant, les alertes au smog sont aussi courantes que les textos que nous recevons. L’air nous semble plus dense, et le soleil nous paraît plus fort. C’est comme si mère Nature nous envoyait un message pas trop subtil : « Vous vous êtes mal comportés, les enfants. » 

Les saisons disparaissent  

Quand j’étais enfant, j’adorais les quatre saisons. Le printemps était synonyme de cerisiers en fleurs et de flaques de boue. L’été signifiait camions à crème glacée et longues journées d’ensoleillement passées à jouer dehors. En automne, l’air devenait plus vif et les feuilles se coloraient, alors que l’hiver amenait batailles de boules de neige et chandails chauds. Mais maintenant, les distinctions entre les saisons ne sont plus aussi claires. Le printemps ressemble à un été frais et l’automne, à un été qui s’allonge. Et l’hiver? On dirait plutôt le festival de la gadoue. 

Une rue boueuse couverte de neige sale dans une ville avec des bâtiments et des voitures garées en arrière-plan.

La faune  

Par le passé, je voulais devenir biologiste de la vie marine. Je me voyais nager avec les dauphins et étudier les récifs de corail. Pourtant, aujourd’hui, je lis des articles sur la décoloration des coraux et les océans remplis de plastique. Notre faune souffre : les ours polaires se retrouvent sur des banquises qui coulent, les abeilles disparaissent et les forêts sont la proie des flammes. C’est triste. Je suis un adolescent et je me sens impuissant, mais je sais que nous devons faire quelque chose. 

Un incendie de forêt dévastateur avec de la fumée en volutes et des flammes consumant les arbres.

Conseils pour la jeunesse canadienne  

Il y a encore de l’espoir, et en tant que jeune défenseur des droits, j’ai quelques conseils pour les jeunes du Canada :  

  1. Éduquez-vous : Ne vous fiez pas seulement aux livres scolaires. Regardez des documentaires, suivez des blogues sur l’environnement et participez à des ateliers dans votre localité. Les connaissances nous donnent le pouvoir de faire des choix éclairés.  
  2. Réduisez, réutilisez, recyclez : C’est un cliché, mais cela compte. Apportez une bouteille d’eau réutilisable, dites non aux sacs de plastique et recyclez systématiquement. Les petits gestes s’accumulent.  
  3. Faites-vous entendre : Nous n’avons peut-être pas encore le droit de vote, mais nos voix comptent. Participez à des rallyes pour le climat, écrivez des lettres aux élus et exigez du changement. Les médias sociaux ne servent pas qu’à publier des égoportraits; utilisez-les pour sensibiliser votre entourage.  
  4. Plantez des arbres : Les arbres sont nos alliés. Organisez des événements de plantation d’arbres avec vos amis. Imaginez l’impact si chaque jeune du Canada plantait un arbre!  
  5. Encouragez des marques écoresponsables : Lorsque vous magasinez, choisissez des entreprises qui accordent la priorité à l’environnement. Votez avec votre portefeuille, cela a bien plus de poids que vous l’imaginez.  
  6. Économisez l’énergie : Éteignez les lumières lorsque vous quittez une pièce, débranchez les chargeurs et utilisez des appareils écoénergétiques. Notre planète vous en remerciera.  
  7. Explorez la nature : Faites de la randonnée pédestre, du camping ou de l’observation d’oiseaux. Reprenez contact avec la nature, cela approfondira votre conscience de la fragilité de notre planète.  

À 16 ans, j’ai suffisamment vécu et observé pour comprendre que les changements climatiques ne sont pas un enjeu lointain – c’est notre réalité actuelle. Devenons la génération qui change de cap. Nous ne sommes peut-être pas des superhéros, mais nous sommes passionnés et résolus, et nous vivons tous sur la même planète. Protégeons-la, un choix conscient à la fois. 

Cet article de blogue a été rédigé par un auteur invité. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les politiques d’UNICEF Canada ou de l’UNICEF. 


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