Aujourd’hui, nous soulignons la Journée mondiale contre le travail des enfants. Cette journée jette la lumière sur l’enfer qu’endure 168 millions d’enfants dans le monde. Une personne âgée de moins de 18 ans sur dix travaille dans des conditions qui la privent de son enfance, compromettent son éducation et nuisent à sa santé. Les dizaines de milliers d’enfants qui travaillent dans de petites mines de l’Afrique de l’Ouest, qui ne vont pas à l’école et qui tombent malades en cherchant de l’or dans la boue sont un bon exemple des conséquences que peut avoir le travail des enfants.
La Journée mondiale contre le travail des enfants a cette année pour thème la protection sociale, qui vise à aider les familles démunies et vulnérables afin que leurs enfants n’aient pas à accomplir un travail inapproprié. Tout le monde a un rôle à jouer pour atteindre cet objectif, y compris les entreprises. Au mois de février, le lancement canadien des Principes régissant les entreprises dans le domaine des droits de l’enfant a eu lieu à Toronto. Ces principes outillent les entreprises de manière à ce que leurs politiques et leurs pratiques respectent et soutiennent les droits de l’enfant. Le détaillant international IKEA a pris la parole lors du lancement et a expliqué comment l’entreprise met en œuvre deux des principes visant à éliminer le travail des enfants et à offrir un travail décent à tous les jeunes. L’entreprise a intégré les principes à sa stratégie, interdisant clairement le travail des enfants chez ses fournisseurs, et soutient la mission de l’UNICEF en Inde visant à fournir une protection sociale aux familles des personnes vulnérables travaillant dans l’industrie cotonnière.
Sailesh est l’un des milliers d’enfants qui ont bénéficié de ce partenariat. Ce jeune garçon, qui vit au Gujarat, voulait aller à l’école et jouer au cricket. Son père l’a toutefois sorti de l’école et l’a envoyé travailler dans les plantations de coton, afin de subvenir aux besoins de sa famille. Sailesh a vite oublié ce qu’il avait appris et a perdu tout contact avec ses amis. L’aide était pourtant à portée de main. Champa et Sumitra ont toutes les deux été formées en matière de droits et de défense des droits de l’enfant dans le cadre d’un projet de protection sociale mené conjointement par IKEA et l’UNICEF. Elles ont repéré Sailesh et, avec l’aide d’autres villageoises et villageois, elles ont aidé son père à faire en sorte que son fils arrête de travailler pour qu’il retourne à l’école. Bien que les années passées à travailler dans les plantations de coton font qu’il est difficile pour lui de tenir une batte, il joue à nouveau au cricket, aime apprendre et se fait de nouveaux amis.
L’autre bonne nouvelle est que le travail des enfants a diminué de près d’un tiers : il est en effet passé de 215 millions d’enfants en 2000 à 168 millions aujourd’hui. Ces progrès ont été réalisés grâce à des programmes comme celui de l’UNICEF au Burkina Faso, qui a permis de sortir 20 000 enfants des mines d’or et de leur offrir une éducation et une formation, et de procurer à leurs parents de nouveaux moyens de subsistance. Une galerie de photos illustrant le succès de ce programme est présentée ici. Nous avons encore beaucoup de travail à faire, et nous savons qu’il y a d’innombrables bonnes raisons de poursuivre notre lutte pour enrayer le travail des enfants… 168 millions de bonnes raisons, plus précisément. Aidez-nous à atteindre ce but :
- Renseignez-vous – lisez notre dernière publication sur le travail des enfants et sur le travail de l’UNICEF.
- Agissez – passez à l’action pour mettre un terme au travail des enfants, qui constitue le plus grand problème de violence envers ces derniers.