Le Népal a subi des pluies incessantes pendant trois jours à partir du 11 août 2017. Les rivières ont atteint des niveaux dangereux et ont débordé dans les villages, emportant sur leur passage des vies humaines et le bétail, en plus de détruire les maisons, les céréales alimentaires, les biens personnels, les manuels scolaires et les rizières. Vingt-sept districts (sur les 75 du pays) ont été affectés par les inondations, dont 11 considérés comme très sérieusement touchés. En date du 14 août 2017, 66 personnes dont 12 enfants (soit 18 %) ont perdu la vie et 35 personnes manquent toujours à l’appel à la suite des inondations et des glissements de terrain. Même si les pluies se sont atténuées dans les régions de l’est du pays, l’ouest a continué de recevoir des pluies abondantes qui ont inondé des routes et empêché l’acheminement de l’aide d’urgence. Des milliers de familles ont été déplacées dans le Terai pour rejoindre des refuges situés dans des écoles, des lieux publics et des routes en surplomb. Pour aider les enfants et les familles dont la vie a été bouleversée par la catastrophe, cliquez ici.
Inondations au Népal : l’UNICEF fournit de l’aide immédiate aux communautés affectées
Après le retrait de la crue des eaux au matin du 14 août 2017, Asha Devi Raya, âgée de 30 ans, est finalement descendue du toit de sa maison de Portaha-2 dans le village de Bhardaha, qui est situé dans le district de Saptari. Elle y avait passé la nuit avec sa petite fille de 28 jours, quatre autres enfants et sa belle-famille.
Leur cuisine avait été inondée d’un mètre d’eau, ruinant ainsi leurs réserves alimentaires. Des pluies incessantes sont tombées sur la plus grande partie du Népal pendant deux jours à partir du 11 août 2017. Ces pluies ont entraîné des inondations massives dans le sud du pays, à la frontière de l’Inde (le Terai), et des glissements de terrain dans les zones montagneuses. Les inondations de la mousson et les glissements de terrain ont, à ce jour, entraîné la mort de 66 personnes, dont 12 enfants, et fait 13 blessés en plus de provoquer le déplacement de milliers de familles dans le pays, surtout dans le Terai. Trente-cinq personnes sont toujours portées disparues.
Pendant trois jours, la famille d’Ashar s’est nourrie de minces rations de murai (riz soufflé). Plus inquiétant encore, le bébé d’Asha a montré des signes d’affaiblissement et des éruptions cutanées sont apparues sur son visage.
« Assurez-vous que les matières souillées n’entrent pas en contact avec le bébé », lui dit Sunita Sulpe, responsable de l’eau, l’assainissement et l’hygiène pour l’UNICEF, en faisant référence à la boue laissée par l’inondation alors qu’elle tend une trousse de produits d’hygiène à Asha. Cette trousse fait partie des quelque 600 trousses que l’UNICEF a distribuées dans le district en guise d’aide immédiate.
La trousse comprend deux serviettes, du savon pour la lessive et la toilette personnelle, un peigne, un coupe-ongle, des serviettes hygiéniques, des ensembles de brosses à dents et de dentifrice et une corde de cinq mètres.
« Utilisez la corde comme corde à linge pour faire sécher les vêtements de votre bébé », lui explique Sulpe.
La crue des eaux à Portaha s’est retirée le lundi après-midi (14 août) laissant derrière elle des dépôts de boue et avec eux, des risques élevés de contamination. Dans toutes les zones du Saptari affectées par les inondations, les risques d’épidémies sont élevés.
« On peut souffrir de typhoïde, de jaunisse, d’eczéma, de diarrhée et être contaminé par des vers », affirme Ashok Jha, membre du personnel de l’UNICEF, alors qu’il explique aux villageois de Topa la manière d’utiliser la trousse de produits d’hygiène afin de prévenir les maladies.
Topa a été submergé pendant deux jours sous un mètre d’eau venant de la rivière Khaando. Les villageois ont passé les nuits de samedi et de dimanche sous des bâches servant de tentes de fortune, sur l’accotement surélevé de la route.
« Les pleurs de mon bébé qui voulait rentrer à la maison m’ont tenue réveillée toute la nuit. Et maintenant, lorsque nous sommes à la maison, elle répète le mot ‘eau’ et me presse de l’emmener ailleurs », confie Sunita Devi Khang, âgée de 30 ans, qui habite à Topa.
Les inondations ont emporté un sac de riz et un sac de farine de blé hors de sa hutte. L’époux de Sunita est à Katmandou, et ils n’ont pu communiquer, car les téléphones sont en panne. La crue a aussi endommagé les lignes électriques et il n’y a pas de courant sur place depuis au moins deux jours.
À Topa, un groupe de femmes s’est rassemblé autour de l’équipe de secours, certaines accompagnées de leurs adolescentes. Monsieur Jha leur a dit : « Si vous n’avez pas besoin du contenu de la trousse pour vous-mêmes, comme les serviettes hygiéniques, donnez-les à quiconque dans votre entourage qui peut en avoir besoin ».