En réaction au Bilan Innocenti 14 de l’UNICEF qui classe le Canada 25e sur 41 pays riches en matière de bien-être chez l’enfant, de jeunes canadiennes et canadiens s’expriment sur des questions qui leur tiennent à cœur. Ces témoignages sont recueillis dans le cadre du mouvement d’UNICEF Canada pour l’amélioration du bien-être des enfants et des jeunes au Canada. En effet, nous lançons cet automne une nouvelle initiative, Une jeunesse, qui vise à faire du bien-être des enfants et de la jeunesse une priorité nationale, afin que le Canada occupe le premier rang dans l’Indice de bien-être chez les enfants de l’UNICEF d’ici 2030. Pour en savoir plus sur cette initiative et pour recevoir des mises à jour par courriel sur le travail de l’UNICEF visant à améliorer la vie des enfants au Canada, cliquez ici.
Auteur anonyme, 16 ans, Kitchener
Les gens atteints de troubles mentaux ont depuis toujours été stigmatisés et victimes de stéréotypes. L’augmentation du nombre de jeunes, surtout d’adolescents et d’adolescentes, souffrant de problèmes de santé mentale dans notre société exige la mise en place de nouveaux mécanismes de soutien. Il est important de créer des milieux de vie rassurants et accueillants en intensifiant la sensibilisation à l’égard de ces problèmes et en augmentant le financement gouvernemental relatif à la santé mentale.
Qu’elle soit provoquée par la dépression, l’anxiété, les troubles alimentaires, les troubles de la personnalité ou la perte d’un être cher, la maladie mentale peut tous nous frapper, peu importe le milieu dans lequel nous évoluons. L’Association canadienne pour la santé mentale a établi les croyances les plus répandues sur la maladie mentale, notamment : la croyance voulant que ce n’est pas une véritable maladie, qu’elle peut être évitée, que c’est un moyen d’attirer l’attention et qu’elle est causée par des lacunes parentales ou autres contextes défavorables. Mais la santé mentale s’étend au-delà des frontières et des attentes que nous nous fixons. Elle se développe dans l’esprit des gens dans toutes sortes de circonstances. Une personne sur cinq au Canada traversera un problème de santé mentale au cours de sa vie et on estime que de 10 à 20 % des jeunes sont affectés par ces troubles au Canada.
La dépression n’est pas un moyen d’obtenir de l’attention, l’anxiété n’est pas un prétexte pour échapper à ses obligations et les troubles alimentaires ne devraient jamais devenir un objectif pour qui que ce soit. Cinq enfants sur six qui souffrent de maladie mentale ne reçoivent pas les traitements dont ils ont besoin et le nombre de visites aux urgences que cela entraîne ne cesse d’augmenter.
Pour quelle raison observe-t-on cette omniprésence de stéréotypes et de jugements autour de la santé mentale, alors que presque tous et toutes sont affectés d’une façon ou d’une autre? Comment pouvons-nous faire évoluer ce sujet dans les programmes d’éducation afin de le rendre plus transparent et compréhensible? Quels gestes les jeunes peuvent-ils poser pour défendre leurs droits?
En tant que victime de remarques lapidaires et de commentaires sur les cicatrices que je porte aux bras, et en raison du manque d’énergie qui m’affecte parfois ou des émotions qui m’envahissent quand survient un simple changement à mon horaire, je vous mets tous et toutes au défi de vous exprimer vous aussi, de vous tenir debout, d’en apprendre davantage sur le sujet et surtout…. de rester vous-mêmes!