La Journée internationale de la paix, parfois appelée officieusement Journée mondiale de la paix, est célébrée chaque année le 21 septembre. Elle est consacrée à la paix mondiale et plus particulièrement à l’absence de guerre et de violence, qui doit se manifester par un cessez-le-feu dans les zones de combat afin de faciliter l’accès à l’aide humanitaire.

En 2018, le thème de la Journée internationale de la paix est « Le droit à la paix : 70 ans après la Déclaration universelle des droits de l’homme », mais pour les enfants du Yémen, le droit à la paix semble être une utopie.

Le Yémen, qui est un pays connaissant un sous-développement chronique, vit l’une des crises humanitaires les plus importantes et les plus complexes à l’échelle mondiale. La quasi-totalité de la population, soit plus de 22 millions de personnes, a besoin d’aide humanitaire. Le conflit a provoqué le déplacement de 2 millions de personnes à l’intérieur du pays, a privé 1 million de travailleurs du secteur public de leur salaire pendant un an et a miné l’accès aux ports et aux aéroports, obstruant ainsi les livraisons de fournitures d’aide humanitaire et de vivres essentiels.

Les dommages causés aux écoles et aux établissements de santé, et la fermeture de ceux-ci, menacent l’accès des enfants à une éducation et à des soins de santé pour les années à venir.

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[© UNICEF/UN073959/Clarke for UNOCHA]

La guerre au Yémen : quelles sont les conséquences sur l’éducation des enfants?

  • Plus de 3,7 millions d’enfants risquent d’être privés de leur droit à l’éducation.
  • En date du mois de juillet 2018, plus de 143 000 enseignantes et enseignants n’avaient pas été rémunérés depuis plus de deux ans.
  • Les infrastructures des écoles ont été touchées, et des attaques ciblant des écoles ont été documentées et vérifiées par des Équipes spéciales de pays des Nations Unies, qui sont chargées de suivre et de rapporter les graves violations des droits de l’enfant. Plus de 2 500 écoles sont hors d’usage, deux tiers d’entre elles ont été endommagées par des attaques, 27 % ont fermé leurs portes et 7 % sont utilisées à des fins militaires ou en tant que refuges pour des personnes déplacées.
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[© UNICEF/UN073956/Clarke for UNOCHA]

« L’avenir d’une génération entière d’enfants au Yémen est menacé en raison de l’accès limité, voire inexistant, à une éducation », affirme Meritxell Relaño, un représentant de l’UNICEF au Yémen. « Même ceux qui vont encore à l’école ne bénéficient pas d’une éducation de qualité. »

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[© UNICEF/UN057348/Al-Ayashi]

Le trajet pour se rendre à l’école est également devenu dangereux, les enfants risquant d’être tués sur la route. Craignant pour la sécurité de leurs enfants, bon nombre de parents choisissent de les garder à la maison. Le manque d’accès à l’éducation a forcé les enfants et les familles à adopter des solutions de rechange inquiétantes, comme le mariage précoce, le travail des enfants et le recrutement dans les forces combattantes.

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[© UNICEF/UN057341/Al-Karim]

UNICEF Canada demande à toutes les parties prenant part à ce conflit de mettre fin aux attaques ciblant les enfants

Au nom des enfants du Yémen, UNICEF Canada lance un appel aux parties prenant part au conflit, à ceux qui ont une influence sur ces dernières, aux autorités gouvernementales et aux donatrices et donateurs afin que les mesures suivantes soient mises en œuvre :

Mettre fin à la guerre et à toutes les graves violations des droits de l’enfant :

La paix et le redressement sont des mesures indispensables pour que les enfants du Yémen puissent retourner à l’école et obtenir l’éducation de qualité dont ils ont besoin et à laquelle ils ont droit.

Rémunérer le personnel enseignant :

Les autorités chargées de l’éducation au Yémen doivent collaborer et trouver une solution immédiate afin que l’ensemble du personnel enseignant et du personnel scolaire puissent recevoir un salaire et que les enfants puissent continuer d’apprendre.

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[© UNICEF/UN0153964]

Protéger l’éducation des enfants de façon inconditionnelle :

Toutes les parties prenant part au conflit et ceux qui exercent une influence sur celles-ci doivent s’engager de façon inconditionnelle à mettre fin aux attaques ciblant les écoles afin de protéger l’éducation des enfants au Yémen. Les enfants et le personnel scolaire doivent être en sécurité, et les écoles doivent être maintenues dans des zones sécuritaires pour favoriser l’apprentissage.

Augmenter le financement en matière d’éducation :

La communauté internationale, les donatrices et donateurs et les partenaires pour le développement doivent encourager la mise en œuvre de mesures incitatives pour le personnel enseignant tout en cherchant des solutions à long terme pour régler la crise des salaires au Yémen et continuer de soutenir le système d’éducation.

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[© UNICEF/UN0153965]

Comment vous pouvez aider les enfants du Yémen

En cette Journée internationale de la paix, UNICEF Canada demande à ses bienfaitrices et bienfaiteurs de penser aux enfants du Yémen – et aux enfants vivant des situations semblables ailleurs dans le monde, comme en Syrie et au Bangladesh. La vie de ces enfants est bouleversée par un conflit, et le droit de vivre en paix leur semble un objectif lointain.

L’UNICEF œuvre afin de fournir à ces enfants des ressources essentielles et, espérons, un jour, une paix durable. C’est grâce à votre soutien que nous sommes en mesure de venir en aide à de nombreux enfants à l’échelle mondiale.

Aidez les enfants du Yémen