La variole simienne (mpox) est une maladie infectieuse causée par l’orthopoxvirus simien et qui peut prendre une forme grave chez les enfants et les femmes enceintes.

Le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que la recrudescence de mpox en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d’Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale, compte tenu de son potentiel de propagation à large échelle qui pose un risque particulièrement grand pour les enfants en RDC et dans les pays voisins.

Dans la lutte contre l’épidémie de mpox, faire passer les besoins des enfants en priorité n’est pas seulement une nécessité, c’est un impératif absolu.  


 

Qu’est-ce que la mpox ?

La variole simienne (mpox) est une maladie infectieuse causée par l’orthopoxvirus simien, cousin du virus de la variole, une maladie plus grave dont l’éradication remonte aux années 1980. Un nouveau variant du virus de la mpox (sous-clade Ib) soulève des préoccupations en raison de son potentiel de transmission entre groupes d’âge, et notamment aux jeunes enfants.

La mpox touche tout le monde, sans distinction. Si toute personne exposée au virus peut être infectée, les enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes sont plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie.

Les enfants qui contractent la mpox sont également davantage exposés à des complications lorsqu’ils souffrent de malnutrition ou d’autres maladies.

Comment la maladie se propage-t-elle ?

La mpox se transmet de l’animal à l’humain, entre humains, et de l’environnement à l’humain. Le virus se propage :

  • par contact avec des lésions cutanées ou des liquides biologiques infectieux;
  • par contact avec des objets ou matériaux contaminés comme des vêtements, des draps, ou lors de blessures par objets coupants dans le cadre de soins médicaux;
  • par contact avec les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée;
  • par contact avec des animaux infectés;
  • pendant la grossesse, par transmission de la mère à l’enfant.

Les enfants peuvent être exposés aussi bien chez eux qu’à l’extérieur, en cas de contact avec des personnes symptomatiques (parents, personnes qui en ont la charge, proches, etc.).

Symptômes

Quoique moins grave que la variole, la mpox provoque des symptômes similaires :

  • éruption cutanée,
  • fièvre,
  • maux de gorge,
  • maux de tête,
  • courbatures,
  • maux de dos,
  • fatigue,
  • gonflement des ganglions lymphatiques.

Où se trouvent les enfants les plus exposés ?

La flambée en cours trouve son épicentre en République démocratique du Congo, où elle touche dans plus de la moitié des cas des enfants de moins de 15 ans.

À ce jour, des cas ont été recensés au Burundi, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda, et l’épidémie progresse également en République centrafricaine et au-delà.

Dans les pays les plus touchés, la malnutrition généralisée, la promiscuité, la présence d’autres maladies infectieuses et l’accès limité aux soins de santé sont autant de facteurs aggravant la vulnérabilité des enfants face au danger que représente la mpox.

Ce risque accru pour les enfants et leurs familles est en outre exacerbé par des systèmes de santé débordés et fragilisés, une pénurie de kits de diagnostic et un manque de sensibilisation de la population.

Comment protéger au mieux les enfants

Pour protéger les enfants de la mpox, il faut :

  • connaître les symptômes de la maladie, les modes de propagation du virus et les gestes à adopter en cas de contamination dans l’entourage;
  • éviter d’entrer en contact étroit ou de partager des objets personnels avec une personne symptomatique;
  • se laver les mains fréquemment avec du savon et aider les enfants à faire de même;
  • contacter sans délai un prestataire de soins de santé si un membre de votre foyer développe des symptômes. Il pourra être demandé aux personnes diagnostiquées de s’isoler chez elles ou dans un établissement de santé.

L’action de l’UNICEF

Un effort international mené de manière coordonnée est essentiel pour enrayer l’épidémie et sauver des vies. L’UNICEF coopère avec les Centres africains de prévention et de contrôle des maladies et l’OMS, ainsi qu’avec d’autres partenaires comme l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ou encore le ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement du Royaume-Uni, afin de fournir un appui aux gouvernements nationaux.

Notre réponse, qui repose sur une approche globale, se concentre sur les enfants, les femmes enceintes et les communautés n’ayant qu’un accès restreint aux services de base, avec pour objectif premier l’endiguement de l’épidémie et la gestion de ses répercussions sur les enfants et les communautés, comme la fermeture des services de protection de l’enfance et des écoles. L’UNICEF s’emploie notamment à :

  • fournir un appui aux autorités de santé nationales et provinciales pour la coordination, la planification et la mise en œuvre des stratégies de lutte contre la mpox;
  • nouer un dialogue avec les communautés, élaborer des plans de communication, former les agents de santé de proximité et déployer des campagnes de communication de masse;
  • améliorer la prévention et la lutte contre les infections dans les foyers, dans les communautés et dans les établissements de soins de santé via la distribution d’articles d’hygiène et la formation des professionnels de santé;
  • distribuer des fournitures essentielles, et notamment des trousses médicales, fournir un appui nutritionnel aux enfants touchés et explorer le recours aux vaccins;
  • lutter contre la stigmatisation et la discrimination à travers des plans d’action en faveur de la santé mentale et du soutien psychosocial ciblant les enfants et les personnes qui s’occupent d’eux;
  • garantir une continuité d’accès aux services sociaux essentiels, notamment aux enfants, aux femmes enceintes et aux communautés n’ayant qu’un accès limité à ces services de base.

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