La tirelire orange de l’UNICEF pour l’Halloween : la première incursion d’un enfant dans la philanthropie
Parlez de l’Halloween à n’importe qui au Canada, et cette personne pensera probablement à la tirelire orange de l’UNICEF. Pendant des décennies, la campagne Halloween de l’UNICEF a vu des dizaines de milliers d’enfants sortir dans les rues bordées de feuilles et portant à la main des tirelires orange vif pour collecter des bonbons, mais aussi des pièces de monnaie.
C’est en fait la tirelire orange qui a donné lieu à l’ouverture d’un bureau de l’UNICEF au Canada. L’histoire raconte qu’en 1950, un pasteur de Pennsylvanie, Clyde Allison, sa femme, Mary Emma, et leurs enfants ont commencé à demander des pièces de monnaie, ainsi que des bonbons, lors de l’Halloween pour les envoyer aux enfants européens qui avaient été touchés par la Seconde Guerre mondiale.
En 1952, la nouvelle de ce nouveau mouvement s’est répandue au Canada, et les familles canadiennes ont elles aussi commencé à recueillir des pièces de monnaie à l’Halloween et à les envoyer au fonds de l’UNICEF aux États-Unis. L’intérêt était tel qu’en 1955, l’UNICEF a ouvert UNICEF Canada afin d’aider la population canadienne à organiser des collectes de fonds à l’Halloween.
Au-delà de la tirelire orange : citoyenneté mondiale et engagement communautaire
« C’était bien plus qu’une simple tirelire. Il s’agissait aussi pour les enfants de vivre leur première expérience de philanthropie et de comprendre véritablement la portée des dons sur le monde », explique Cathy Memah, qui a dirigé la campagne Halloween en Ontario.
Et une grande partie de ce mouvement était l’aspect éducatif de la campagne, dit-elle. L’UNICEF allait élaborer et transmettre des guides pédagogiques en lien avec le programme scolaire afin que le personnel enseignant puisse parler aux élèves des droits de l’enfant, des besoins d’enfants du monde entier et du travail que fait l’UNICEF pour eux.
« Ce programme apprenait aux élèves comment devenir des citoyennes et citoyens du monde », explique Holly Davidson, qui a dirigé la campagne pour l’Alberta et les Territoires du Nord-Ouest, sur la manière dont les guides pédagogiques intégreraient les problèmes des enfants et les enjeux mondiaux dans les matières enseignées aux élèves.
Et cela signifiait beaucoup pour le personnel enseignant et les élèves, dit Mme Memah, qui se souvient d’une année où il y avait une grève des enseignantes et enseignants en Ontario, mais où ces derniers distribuaient la tirelire orange derrière les piquets de grève.
Les enseignantes et enseignants n’étaient pas les seuls à être enthousiastes à l’égard de cette campagne. De nombreuses personnes de la communauté ont rendu possible la campagne Halloween, laquelle, à son apogée, a permis d’envoyer près d’un million de tirelires partout au pays.
« C’était spécial, car cela mobilisait les communautés », explique Mme Davidson. « Il ne s’agissait pas simplement d’un petit groupe qui recueillait des fonds seul; toute la communauté participait. » Des élèves aux parents, en passant par le personnel enseignant, puis aux bénévoles, y compris les personnes âgées qui comptaient les pièces de monnaie, et jusqu’aux entreprises qui servaient de centres de distribution des tirelires.
Mme Memah déclare qu’à un moment donné elle s’occupait de plus de 50 comités en Ontario pour aider à gérer la campagne. « Appeler les écoles, livrer les fournitures, rouler les pièces, les charger dans les voitures », c’est l’enthousiasme des bénévoles qui a vraiment fait le succès de la campagne.
« Je me souviens que des bénévoles m’ont raconté avoir emprunté l’autoroute et que leur voiture était si lourdement chargée de pièces que les roues avant touchaient à peine la route! »
« Si je devais vraiment choisir un moment préféré de la campagne, ce serait les gens; la gentillesse, la générosité du temps consacré, c’est spécial », ajoute Mme Davidson.
À quoi ressemble TOUT cet argent en pièces de monnaie?
Au plus fort de la campagne, l’UNICEF recueillait près de 3,1 millions de dollars grâce aux programmes scolaires, dont 80 pour cent provenaient de la campagne Halloween, se souvient Mme Davidson. « Bien sûr, cela dépendait beaucoup de la météo; s’il pleuvait, notre collecte diminuait d’environ 30 pour cent. »
Mme Davidson explique que, dans de nombreuses régions de l’Alberta, des bénévoles se rassemblaient dans les casernes de pompiers pour commencer à compter et à rouler les pièces de monnaie.
En 2005, Mme Davidson se souvient que la campagne a permis de recueillir 125 000 dollars en pièces de monnaie dans la province. À quoi cela ressemblait-il? « Eh bien, cela ressemblait à 26 100 rouleaux de pièces de un cent, à 6 400 rouleaux de pièces de cinq cents, à 4 650 rouleaux de pièces de dix sous, à 3 300 rouleaux de pièces de 25 cents, à 520 rouleaux de pièces de un dollar et à 240 rouleaux de pièces de deux dollars. »
Cette année à l’Halloween, vous pouvez toujours faire un don à UNICEF Canada
Ce n’est pas parce que la tirelire orange n’existe plus que vous ne pouvez pas continuer d’engendrer des retombées dans le monde entier. Poursuivez la tradition en faisant un don, mais virtuellement.
Vos dons continuent de véritablement transformer la vie d’enfants du monde entier.
Un montant de 50 $ permet de procurer 11 882 comprimés de purification de l’eau pour que des familles aient accès à de l’eau potable.
Un montant de 83 $ permet de procurer des rations alimentaires d’urgence pour 216 enfants.
Un montant de 120 $ permet d’éduquer trois filles pendant un an.
En donnant accès à des aliments, à de l’eau potable, à une éducation et à des soins de santé, vos dons contribuent à veiller à ce que chaque enfant, où qu’il soit, ait accès aux fournitures et services essentiels dont il a besoin pour grandir en sécurité et en bonne santé.