Après six années de guerre en Syrie, les rues d’Alep sont bordées de ruines, mais, selon les estimations des Nations Unies, 40 000 personnes déplacées sont revenues dans la ville, et de nombreuses autres font de même chaque jour. Transportant leur nouveau sac d’école de l’UNICEF rempli de fournitures scolaires, les enfants dans la ville ravagée par la guerre marchent vers l’école, impatients de s’installer dans la routine de leur deuxième semestre.
À Alep-Est, 217 écoles sur 422 sont détruites, endommagées ou inaccessibles. Grâce à l’aide de l’UNICEF et de ses partenaires, 23 écoles primaires ont été rouvertes au cours des dernières semaines, et près de 6 500 élèves peuvent enfin redevenir ce qu’ils sont : des enfants. D’autres écoles seront rouvertes dans les semaines à venir.
Les équipes de l’UNICEF vont d’école en école afin d’évaluer rapidement quels bâtiments sont sécuritaires et utilisables. À l’école Kheir Eddine Al-Asadi, dans le quartier de Sakhoor, le troisième étage a été gravement endommagé, et 600 enfants s’entassent donc dans les classes des premier et deuxième étages.
Dix pavillons préfabriqués ont été mis en place pour gérer le débordement des bâtiments scolaires dangereux. Il fait froid dans les écoles délabrées, mais les enfants sont si heureux de recommencer à apprendre qu’ils semblent ne pas le remarquer. « Je veux améliorer mon orthographe. Je peux m’exercer à tracer des lettres maintenant, car j’ai reçu de nombreux cahiers », dit la jeune Nagham, âgée de 7 ans. C’est sa première journée à l’école. L’année dernière, les combats étaient si intenses dans son quartier que ses parents la gardaient à la maison.
Certains enfants ne sont pas allés à l’école pendant deux ans, piégés chez eux en raison des combats. Il y a deux ans, l’escalade de la violence a forcé sa famille à se réfugier dans la ville côtière de Lattakia, mais Ghalia, âgée de 7 ans, est maintenant heureuse d’être chez elle, à Alep. « Ma maison et mes amies me manquaient tellement », déclare-t-elle.
« Permettre aux enfants de recommencer à apprendre est l’une de nos priorités absolues. L’école procure aux enfants un sentiment de normalité et de routine indispensable, et leur offre un endroit où apprendre, jouer, guérir et retrouver leur enfance », explique Hanaa Singer, la représentante de l’UNICEF en Syrie.
À Idlib et dans le quartier rural d’Alep-Ouest, l’UNICEF a procuré des Écoles en boîte et des trousses récréatives pour 90 000 enfants. Un programme de sensibilisation d’urgence a permis à 50 000 enfants ainsi qu’à leurs parents d’en apprendre plus sur les dangers que représentent les mines terrestres non explosées. Environ 280 enseignantes et enseignants ont reçu des cours de perfectionnement spéciaux soutenus par l’UNICEF et conçus pour aider les enfants à rattraper les mois et les années de scolarité manqués. Des activités spéciales organisées par des intervenantes et intervenants formés par l’UNICEF ont permis à 35 000 enfants dans les refuges et d’autres lieux de surmonter certains traumatismes engendrés par la guerre.
Il reste encore beaucoup de travail à faire. Selon les estimations, 1,7 million d’enfants en Syrie ne sont actuellement pas scolarisés. Vous pouvez contribuer à transformer la vie d’enfants en leur offrant une éducation et des outils d’apprentissage, grâce aux Cadeaux de survieMD de l’UNICEF : ces cadeaux sont des articles concrets et essentiels à la survie livrés directement aux enfants qui en ont le plus besoin.