Jessica est originaire du Congo et a grandi en Côte d’Ivoire. Elle est récemment arrivée au Canada où elle poursuit ses études de maîtrise à l’Université du Québec en Outaouais.
L’expérience de Jessica, une journaliste U-Report en Côte d’ivoire
En tant que jeune, et surtout en tant que jeune fille qui vit dans un pays africain, je voyais énormément de situations mais je n’avais pas un moyen de m’exprimer sans subir des représailles. J’étais donc à la recherche d’un moyen de faire entendre mon point de vue sur ma communauté.
Grâce à ma participation au programme de leadership citoyen Voix Des Jeunes, avec lequel l’UNICEF est partenaire, j’ai entendu parler de U-Report. Lorsque j’en ai appris davantage sur cette initiative, j’ai été conquise par le but de ce programme.
Faire entendre mon opinion et agir à ma façon pour faire avancer les choses
Pour moi, être une journaliste U-Report est l’occasion rêvée d’être certaine que mon opinion est entendue et prise en compte dans les décisions politiques, économiques, environnementales, culturelles et sportives.
C’est aussi un engagement envers ma communauté. C’est être capable d’agir à ma façon pour faire avancer les choses en initiant des activités avec d’autres jeunes de ma localité afin d’assainir notre cadre de vie. Être une journaliste U-Report me permet d’avoir accès à des informations sur l’emploi, et d’être au premier rang pour l’élaboration de stratégies qui me touchent directement.
Depuis que j’ai commencé à participer aux activités de U-Report en janvier 2017, j’ai énormément appris et je me sens grandir aussi bien sur le plan humain que professionnel.
J’ai eu l’occasion de participer à plusieurs évènements comme la grande conférence internationale sur le SIDA (ICASA 2017), où j’ai été une jeune représentante de l’UNICEF. J’ai été panéliste pour le compte de l’ONUSIDA et modératrice de session avec Argentina Matavel, représentante de pays de l’UNFPA.
J’ai participé à des ateliers où j’ai rencontré des spécialistes du domaine de la santé et de l’éduction. Ces personnes travaillent pour améliorer l’environnement scolaire et sanitaire des jeunes africains. J’ai même eu l’honneur de rencontrer la directrice générale adjointe de l’UNICEF, madame Fatoumata NDIAYE.
Aujourd’hui, je collabore avec plusieurs ONG pour solliciter leur expérience afin d’améliorer certaines situations.
Toutes ces rencontres m’ont permis de devenir plus consciente des réalités qui touchent différentes couches de la population et de l’importance de donner mon point vue en tant que jeune fille pour faire avancer les choses. Ces rencontres m’ont également permis de participer à la prise de décision pour l’amélioration de nos conditions de vie en matière d’environnement, de santé et d’éducation.
« En tant que femme, ce programme a changé le regard des autres sur moi. J’ai pu obtenir du respect et de la considération de la part de ma famille et de ma communauté. »
J’ai été en mesure de mobiliser des personnes pour mettre en place des activités sociales qui ont eu de grandes retombées.
J’ai appris ce qu’était le harcèlement et je me suis rendu compte que beaucoup de femmes en sont victimes, mais ne le savent pas ou n’osent pas en parler parce que beaucoup ne savent pas qu’il existe des structures mises en place par l’État pour nous aider à surmonter ces expériences qui peuvent gâcher des vies.
Grâce à U-Report je suis devenue une femme plus réactive et courageuse qui arrive à voir les choses d’une autre manière et qui tente de régler les difficultés.
J’ai profité des résultats de sondages pour faire comprendre aux hommes et aux femmes de mon entourage à quel point la situation est catastrophique et comment ils peuvent changer les choses, car nous sommes tous acteurs du changement.
Chaque jeune homme et chaque jeune femme est important pour le développement de sa communauté.
Pourquoi les jeunes canadiens devraient-ils participer ?
J’encourage les jeunes Canadiens et Canadiennes à se joindre U-Report car cela les aidera à avoir une plus grande visibilité et à comprendre que leur voix est importante et utile pour qu’ils aient un quotidien à la hauteur de leurs attentes.
Grâce aux sondages et aux conversations en ligne, ils pourront apprendre et discuter sans tabou et de manière anonyme sur des problématiques tels que l’emploi, la sexualité, l’entrepreneuriat, le sport, la santé et l’agriculture…
Cette plateforme vous permettra de poser des questions sur des sujets que vous aimeriez approfondir. Beaucoup de jeunes veulent avoir des réponses à leurs questions mais ne savent pas où les trouver.
Il est possible pour chaque jeune qui se joint au mouvement de se faire aider dans certaines situations, mais surtout de dénoncer des violences et des abus que beaucoup taisent.
Avec les jeunes du mouvement, il est facile de se créer un réseau et de mettre en place des actions sociales pour répondre nous-mêmes aux besoins de notre communauté.
En tant que jeune, je reste convaincue qu’un tel mouvement peut conduire la jeunesse canadienne à l’éradication de beaucoup de maux qui minent son quotidien.