Journée internationale pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats
Le 12 février est la Journée internationale pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats. Tout enfant a le droit de jouer, de rire et d’apprendre; d’explorer et de grandir dans un monde qui le nourrit. Nous entendons cependant trop d’histoires d’enfants soldats provenant du Soudan du Sud, où le conflit qui sévit les prive de leur enfance.
Depuis que la guerre a éclaté au Soudan du Sud en décembre 2013, toutes les parties prenant part au conflit ont recruté de force jusqu’à 16 000 enfants. Dans ce pays, le décès, l’enlèvement et l’exploitation sexuelle d’enfants constituent un problème persistant auquel l’UNICEF s’efforce de mettre un terme.
L’histoire d’Ishmael Beah, un ancien enfant soldat africain
En 1991, le déclenchement d’une guerre civile en Sierra Leone a déchiré la vie de millions de personnes, y compris celle d’Ishmael Beah et de sa famille. Ses parents et ses deux frères ont été tués, et il a été recruté et utilisé de force dans la guerre à l’âge de 13 ans. Il a dû se battre pour l’armée gouvernementale, contre les rebelles. Il était fortement influencé par diverses méthodes de lavage de cerveau et par les drogues, comme les amphétamines et la cocaïne, que lui et les autres enfants soldats recevaient.
Après deux ans et grâce à l’aide de l’UNICEF, Ishmael a été l’un des enfants libérés des forces armées. Il est une preuve vivante des retombées positives que peut avoir l’UNICEF. Il a été placé dans un centre de réhabilitation à Freetown, où il a reçu une aide psychosociale pour guérir de ses traumatismes.
Où est-il maintenant?
Ishmael Beah est aujourd’hui un auteur et le premier défenseur de l’UNICEF pour les enfants dont la vie est bouleversée par la guerre. Il a également rencontré un grand nombre de ces mêmes enfants que l’UNICEF a contribué à libérer. Il a aidé à mettre au jour les programmes qui permettront à ces jeunes de surmonter leurs traumatismes.
Retour en Afrique
Ishmael Beah a récemment entrepris un voyage au Soudan du Sud, en Afrique, afin de prôner la libération des enfants engagés de force dans le conflit armé et d’aider à amorcer la transformation de la vie de ceux et celles qui ont pu déposer leurs armes. Sa mission était chargée d’émotions.
« La semaine dernière, j’ai fait la connaissance d’anciens enfants combattants qui ont maintenant déposé leurs armes. Leurs souhaits sont très clairs : ils veulent la paix, une éducation et un avenir meilleur », dit-il.
Quelles mesures sont prises pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats?
Le lieutenant-général Roméo Dallaire, qui a commandé la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda en 1994 et écrit le livre J’ai serré la main du diable, a fondé la Roméo Dallaire Child Soldiers Initiative, qui a pour mission de mettre un terme à l’utilisation d’enfants dans les conflits armés.
Le général Dallaire s’est fondé sur ses propres expériences et sur sa conviction que les enfants doivent être protégés. « Nous devons de toute urgence empêcher que des enfants au Soudan du Sud soient utilisés par les forces et les groupes armés, et veiller à ce que les milliers de jeunes déjà recrutés soient immédiatement libérés et aient la possibilité de connaître un avenir meilleur. » Il a également rencontré plusieurs des 1 755 enfants que l’UNICEF a récemment contribué à démobiliser de l’une des factions combattantes.
Moyens d’empêcher les enfants de devenir des enfants soldats :
Éducation
L’accès à l’éducation peur transformer la vie d’enfants et aider les anciens enfants soldats à se réadapter à la société. L’éducation joue un rôle essentiel en leur montrant que la vie sans combats, sans armes et sans violence est possible, comme cela devrait être pour des enfants.
L’importance de la défense des droits par des personnes passionnées comme le général Dallaire et Ishmael Beah ne peut pas être surestimée. Lorsqu’ils voyagent à l’autre bout du monde jusqu’au Soudan du Sud déchiré par la guerre, ils attirent l’attention sur la question des enfants enrôlés de force dans le conflit armé et concentrent la pression sur toutes les parties concernées pour faire avancer les choses.
L’avenir s’annonce déjà meilleur pour les enfants libérés. Ils ont pu être réunis avec leurs proches et entreprendre le long parcours pour se remettre de leurs traumatismes et se créer de nouvelles possibilités. Nous devons toutes et tous continuer de travailler pour qu’un jour des milliers d’autres enfants pris dans un conflit aient les mêmes possibilités.
Grâce aux efforts de nos partenaires et de nos porte-paroles et à la générosité de la population canadienne, nous poursuivrons notre mission jusqu’à ce qu’aucun enfant ne soit forcé de combattre au Soudan du Sud, ni nulle part ailleurs.
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