Cette année, près de 1,4 million d’enfants risquent de mourir en raison de la malnutrition sévère aiguë. La famine a été déclarée dans certaines régions du Soudan du Sud et menace de s’abattre sur le Nigeria, la Somalie et le Yémen. Chaque jour, des enfants meurent. L’UNICEF et ses partenaires travaillent sans relâche afin de procurer aux enfants et aux familles une aide essentielle à leur survie. Les histoires qui suivent sont des récits d’enfants coincés au cœur de cette crise.
Malgré la famine qui menace la vie de 1,4 million d’enfants, il y a toujours de l’espoir
Somalie :
Une grave sécheresse touche présentement toutes les régions de la Somalie et menace la population, qui est déjà vulnérable en raison des décennies de conflit. La sécheresse ne fait qu’empirer la crise humanitaire chronique en Somalie : plus de 363 000 enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë et 71 000 de ces enfants souffrent de malnutrition sévère aiguë. Ils ont un urgent besoin d’un traitement essentiel à leur survie.
Dans un centre d’alimentation soutenu par l’UNICEF, Habibo Ali nourrit son petit-fils, Abdi Karim, avec du Plumpy’nut, une pâte thérapeutique à base d’arachides qui sert à traiter la malnutrition. L’UNICEF soutient présentement 587 centres comme celui-là, et espère en soutenir 700 d’ici le mois d’avril.
Nigeria :
Cette année, dans le nord-est du Nigeria, on s’attend à ce que le nombre d’enfants souffrant de malnutrition sévère aiguë s’élève à 450 000 dans les états touchés par le conflit : Adamawa, Borno et Yobi. Fews Net, le système d’alerte qui surveille le taux d’insécurité alimentaire, a affirmé vers la fin de l’an dernier, que la famine avait touché des régions inaccessibles de Borno, qu’elle se poursuivait probablement, et qu’elle continuera de s’abattre sur les régions difficiles d’accès.
À Maiduguri, au Nigeria, Fatima Mohammed, âgée de 20 ans, tient son fils dans ses bras tandis qu’elle prépare du maïs. Originaire de Konduga, Fatima a fui et vit maintenant dans la cour d’une maison qui appartient à des membres de sa famille élargie. Fatima ne mange pas avant la nuit, si elle peut trouver de la nourriture, mais prépare le déjeuner pour que ses enfants puissent manger.
Umara Bukar, âgée de sept mois, est examinée pour diagnostiquer si elle souffre de malnutrition par un responsable de la nutrition de l’UNICEF, dans un centre de santé du camp pour déplacées de Muna Garage, dans l’État de Borno. Plus de 17 000 enfants souffrant de malnutrition sévère aiguë dans le nord-est du Nigeria sont traités dans le cadre de programmes de nutrition mis en œuvre par l’UNICEF et ses partenaires.
Soudan du Sud :
Le Soudan du Sud est un pays déchiré par les conflits, la pauvreté et l’insécurité. Plus de 270 000 enfants souffrent de malnutrition sévère. La famine a récemment été déclarée dans certaines régions d’Unité, dans le nord du pays, où 20 000 enfants vivent. Si rien n’est fait pour diminuer la gravité et la durée de la crise alimentaire, on s’attend à ce que le nombre total de personnes souffrant d’insécurité alimentaire passe de 4,9 millions à 5,5 millions au plus fort de la saison maigre, en juillet
Imaginez devoir fuir pour sauver votre vie tout en étant enceinte de jumeaux? C’est ce qui est arrivé à Nyakena. Lorsque la guerre a éclaté, Nyakena s’est réveillée et a constaté que son village brûlait. Elle a fui. Après avoir accouché dans un centre de protection des civils, Nyakena est allée à Juba pour tenter de retrouver sa famille. Ses économies étant épuisées, elle n’avait plus les moyens de nourrir ses jumeaux, ni de se nourrir elle-même. Grâce à un centre de traitement de la malnutrition soutenu par l’UNICEF, Nyakena est maintenant sûre que l’état de ses enfants s’améliorera.
Sarah Nyawar regarde sa fille Nyamule Thuokhok, âgée de deux ans, être traitée pour son anémie, et parce qu’elle souffre de malnutrition, dans un centre de santé soutenu par l’UNICEF au site de protection des civils des Nations Unies, à Juba, au Soudan du Sud.
Yémen :
Au Yémen, plus de deux millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë. De ce nombre, 462 000 enfants souffrent de malnutrition sévère aiguë, c’est-à-dire la forme la plus mortelle de malnutrition. Les établissements de santé sont forcés de fermer leurs portes en raison des combats et des milliers d’enfants n’ont plus d’endroit où aller pour recevoir un traitement. Le conflit fait maintenant rage depuis deux ans au Yémen et moins d’un tiers de la population du pays a accès à des soins de santé. Moins de la moitié des établissements de santé sont en mesure de fonctionner. En 2016, au Yémen, l’UNICEF a soutenu le traitement de 215 000 enfants souffrant de malnutrition et a procuré à plus de quatre millions d’enfants âgés de moins de cinq ans des suppléments de vitamines afin de renforcer leur système immunitaire.
Faisal, âgé de 18 mois, souffre de malnutrition et reçoit un traitement. « Je vendrais tout ce que je possède pour assurer le bien-être de mes enfants », affirme sa mère, qui a vendu sa petite terre afin de subvenir aux besoins de Faisal et de ses deux autres jeunes enfants. « Ce qui me dérange le plus, c’est à quel point il est maintenant difficile de recevoir des soins de santé. Les hôpitaux ne sont plus ce qu’ils étaient. La guerre a empiré la situation : tout est plus cher et nous ne sommes jamais en sécurité, même pas ici, à l’hôpital. Je veux seulement que mon fils se porte mieux afin que nous puissions retourner chez nous avec tous mes enfants. »
Nous pouvons mettre un frein à cette crise alimentaire, mais pour sauver la vie d’enfants, nous devons agir maintenant.
Vos options de don :
- Faites un don au fonds spécial d’UNICEF Canada. Cela nous permet de placer les fonds et de procurer des fournitures là où les besoins sont les plus grands.
- Envoyez une trousse familiale de survie alimentaire. Tous nos Cadeaux de survie sont des articles concrets qui ont des retombées réelles. Cette trousse est remise directement aux enfants et à leur famille afin de les aider lors d’une crise.
- Approvisionnez un centre de traitement de la malnutrition. Ce cadeau permettra d’approvisionner des centres de traitement de la malnutrition en suppléments et traitements alimentaires, et d’ainsi sauver la vie d’enfants dénutris.