Un avenir en bonne santé pour les mères et leurs enfants
Nous l’entendons souvent, mais c’est un fait : une mère en bonne santé signifie un enfant en bonne santé. Ils ont tous deux besoin du soutien approprié pour protéger leur bien-être, de l’accès à des soins de santé de qualité et abordables à de bonnes pratiques en matière d’alimentation en passant par un accès à de l’eau potable.
Le fait que la mortalité chez les enfants ait diminué de moitié depuis 2000, passant de 9,9 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans décédés de causes largement évitables à 4,9 millions en 2022, est un accomplissement incroyable. Bien que les enfants, les nouveau-nés et les mères soient plus susceptibles de survivre aujourd’hui qu’il y a vingt ans, la grossesse, les complications liées à l’accouchement et les maladies continuent de coûter chaque jour la vie à des mères et à des enfants.
L’UNICEF est déterminé à répondre aux besoins des mères, des nouveau-nés et des enfants. Nous travaillons en étroite collaboration avec les gouvernements, des partenaires, les communautés et les parents eux-mêmes pour veiller à ce que les mères et les enfants restent en bonne santé et heureux.
À l’occasion de la fête des Mères, découvrez comment l’UNICEF vient en aide à des mères et à leurs enfants dans le monde entier.
Soudan
Arafa Musa serre dans ses bras ses filles jumelles Mawada et Mushtaha en attendant leur examen au centre de santé Dar Al-Salam de Port-Soudan. Mawada souffre de malnutrition aiguë sévère, tandis que Mushtaha souffre de malnutrition aiguë modérée. Les deux sont inscrites au programme d’alimentation thérapeutique ambulatoire soutenu par l’UNICEF pour les soins et le traitement de la malnutrition.
Arafa pensait que les aliments qu’elle donnait à ses enfants étaient suffisamment nutritifs pour favoriser leur croissance. Elle apprendrait plus tard que les enfants ont besoin d’aliments riches en nutriments pour grandir et se développer.
« Je leur donnais à manger ce que nous mangeons à la maison », a-t-elle expliqué.
Dans le cadre du traitement, Arafa reçoit des rations hebdomadaires d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE). La chaîne d’approvisionnement en produits nutritionnels et la prestation continue de services d’alimentation sont maintenues par l’UNICEF grâce au financement d’ECHO et d’autres donatrices et donateurs.
Au Soudan, alors que la guerre se poursuit et que les affrontements s’étendent à davantage d’États du pays, plus de 730 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère risquent fort de ne pas survivre sans traitement.
Éthiopie
Berhane Lemmesa parcourt le chemin de la maternité avec le soutien et les conseils de santé de l’UNICEF.
« Lorsque j’étais enceinte de cinq mois de Mintesinot, je suis tombée gravement malade. La fièvre et ce qui ressemblait à une grippe accompagnée de frissons, de maux de tête, de douleurs musculaires et d’une fatigue extrême faisaient partie des symptômes que j’ai ressentis au début. Heureusement, un bénévole communautaire m’a dit de me faire soigner dans un centre de santé. J’ai reçu un diagnostic de paludisme et j’étais terriblement inquiète, car j’avais du mal à manger en raison de ma maladie. Le travailleur de la santé m’a dit que le paludisme pendant la grossesse peut entraîner une anémie. Il m’a également conseillé de continuer de prendre des suppléments de micronutriments multiples tout en prenant le médicament antipaludique. Heureusement, grâce à un traitement et à des soins rapides, je suis rétablie. Aujourd’hui, Mintesinot et moi sommes en bonne santé, et j’en suis profondément reconnaissante », dit Berhane.
Berhane souligne les précieux conseils qu’elle a reçus du personnel de la santé, notamment en matière de soins et d’alimentation des nourrissons. « Je suis reconnaissante pour les conseils du personnel médical sur la façon de prendre soin de mon enfant, y compris sur les pratiques alimentaires et les vaccins nécessaires. Leurs conseils ont joué un rôle déterminant dans mon approche de la maternité. Suivant ces conseils, j’ai allaité Mintesinot exclusivement pendant les six premiers mois et je continuerai jusqu’à ses deux ans, en introduisant progressivement de l’eau et des aliments solides. Au vu de sa santé éclatante, il est évident que ces recommandations ont été inestimables. »
L’UNICEF et ses partenaires ont lancé le plan d’accélération de l’amélioration de l’alimentation maternelle conçu pour prévenir l’anémie et la malnutrition chez les femmes enceintes, afin que davantage de femmes comme Berhane puissent avoir une grossesse et des enfants en bonne santé.
Ukraine
Lev, âgé de trois mois, et sa mère Valeriya vivent à Korostyshiv, une ville de la région ukrainienne de Jytomyrska. Après l’accouchement, Valeriya, mère pour la première fois, avait de nombreuses questions sur les soins, les vaccins et l’allaitement. Elle a donc été soulagée lorsque l’infirmière à domicile Maryna Diharieva a été chargée de rendre visite à la famille grâce à un partenariat entre le ministère de la Santé de l’Ukraine et l’UNICEF.
« Récemment, Lev faisait ses dents, j’avais donc besoin de conseils professionnels. L’infirmière à domicile était toujours joignable, même à 23 heures. Selon moi, son service est crucial », explique Valeriya.
Maryna rend visite à Valeriya et à Lev tous les deux mois. Elle travaille au centre de soins de santé primaires du district de Korostyshiv et travaille auprès des enfants depuis plus de 30 ans.
Dans le cadre du programme de visites à domicile, Maryna et ses collègues infirmières rendent visite à des familles avec des enfants à leur domicile pour évaluer l’état de santé et le développement de l’enfant, aider à créer un environnement sûr pour ce dernier et conseiller les parents.
Dans le cadre de cette initiative, des spécialistes appelées infirmières de soutien rendent visite aux familles à dix reprises au cours des trois premières années de vie d’un enfant. Si la spécialiste constate des risques, elle élabore un plan et rend visite à la famille plus souvent.
Afghanistan
Mokhtar, âgé de quatre ans, est assis chez lui avec sa mère Zahra à Mazar, dans le nord de l’Afghanistan. Il vient de manger un repas que sa mère a enrichi de poudres de micronutriments fournies par l’UNICEF.
« Mokhtar était faible et souvent malade. Je suis allée à la clinique, et le médecin m’a donné ces poudres et elle m’a dit que c’était un bon complément alimentaire pour mon enfant », explique Zahra.
« Elle m’a également appris à les utiliser en les mélangeant à la nourriture de Mokhtar et m’a dit que cela aiderait à lutter et à prévenir la malnutrition. »
« J’étais heureuse d’entendre cela, mais, au début, je ne l’ai pas crue. Mais après avoir utilisé ces poudres pendant quelque temps, mon fils est plus heureux et il a plus d’énergie. Je sens qu’il est en bonne santé maintenant et j’en suis très reconnaissante. » L’UNICEF procure des poudres de micronutriments aux enfants âgés de six mois à cinq ans.
Les poudres sont remises aux parents par des travailleuses et travailleurs de la santé dans les postes sanitaires de leur village. Dans certains cas, ces travailleuses et travailleurs de la santé font également du porte-à-porte pour veiller à ce que les enfants qui ont réellement besoin de micronutriments ne soient pas oubliés si leurs parents ne peuvent pas se rendre au poste sanitaire.
Ces poudres de micronutriments sont conçues pour remédier aux carences en micronutriments, notamment l’anémie, et permettent d’ajouter des vitamines et des minéraux essentiels à l’alimentation d’un enfant et d’améliorer la qualité de son alimentation. Les poudres préviennent les carences en vitamines et minéraux dans les endroits où les familles ne peuvent pas se permettre d’acheter des aliments diversifiés et nutritifs ou n’y ont pas accès.