Près de 50 millions d’enfants sont en déplacement – 28 millions ont été chassés de chez eux par un conflit et des millions d’autres migrent dans l’espoir d’une vie meilleure et plus sûre. Beaucoup trop d’enfants sont confrontés à des dangers mortels, à la détention, à des privations et à des discriminations. Le monde doit se mobiliser pour ces enfants. Il est temps de prendre des mesures pour :
Un plan d’action
1. Protéger les enfants déracinés de l'exploitation et de la violence.
Les enfants réfugiés et migrants sont extrêmement vulnérables aux violences et aux mauvais traitements. Ils sont victimes des passeurs et même traités en esclaves par les individus pratiquant la traite d’êtres humains. L’UNICEF demande le renforcement de filières sûres et légales pour que les enfants puissent migrer et trouver refuge. Pour assurer la sécurité des enfants, il convient de sévir contre le trafic, de renforcer les systèmes de protection de l’enfance et d’augmenter l’accès à l’information et à l’aide. Les enfants et les familles ne doivent pas être renvoyés et se retrouver confrontés à la persécution ou à des dangers menaçant leur survie dans leur pays d’origine.
2. Mettre fin à la détention des enfants réfugiés et migrants grâce à des alternatives concrètes.
La détention est néfaste pour la santé et le bien-être des enfants. Elle peut aussi nuire à leur développement.
L’UNICEF demande des alternatives concrètes à la détention, comme le placement en famille d’accueil, le mode de vie autonome sous supervision, et d’autres modes de vie familiale ou communautaire pour les enfants non accompagnés et les enfants séparés de leur famille. Les enfants ne doivent pas être détenus dans des structures pour adultes.
3. Ne pas séparer les familles.
Les enfants qui voyagent seuls ou qui ont été séparés de leur famille sont des proies plus faciles et sont davantage vulnérables aux violences et aux mauvais traitements.
L’UNICEF demande le renforcement des politiques empêchant les enfants d’être séparés de leurs parents et des autres membres de leur famille au passage des frontières et des procédures plus rapides pour réunir les enfants et leur famille dans les pays de destination.
4. Aider les enfants déracinés à poursuivre leur scolarité et à rester en bonne santé.
Après avoir fui de chez eux, de nombreux enfants réfugiés et migrants sont privés d’éducation et beaucoup n’ont pas accès aux soins de santé ni à d’autres services essentiels.
L’UNICEF demande un effort collectif renouvelé de la part des gouvernements, des communautés et du secteur privé pour garantir l’accès des enfants déracinés à l’enseignement et aux services de santé ainsi qu’à un logement, à une alimentation, à de l’eau et de l’assainissement. Le statut migratoire d’un enfant ne doit jamais constituer un obstacle à l’accès aux services élémentaires.
5. Exiger des mesures de lutte contre les causes qui forcent les enfants à partir de chez eux.
Les conflits prolongés, les violences persistantes et les situations d’extrême pauvreté et de désavantage poussent des millions d’enfants à partir de chez eux.
L’UNICEF demande davantage d’efforts pour protéger les enfants des conflits et lutter contre les causes profondes des violences et de la pauvreté, notamment en améliorant l’accès à l’éducation, en renforçant les systèmes de santé et les dispositifs de protection sociale, en améliorant les possibilités de revenu familial et d’emploi des jeunes et en encourageant la résolution pacifique des conflits et la tolérance.
6. Lutter contre la xénophobie et la discrimination.
Les enfants déracinés sont souvent victimes de discrimination, de xénophobie et de stigmatisation – au cours de leur déplacement comme à leur destination finale.
Tout le monde a un rôle à jouer dans l’accueil des enfants déracinés au sein de nos villes et communautés. L’UNICEF demande aux responsables locaux, aux groupes religieux, aux ONG, aux médias et au secteur privé de participer à la lutte contre la xénophobie et de favoriser une meilleure compréhension entre les enfants et familles déracinés et les communautés d’accueil. Les gouvernements doivent également prendre des mesures plus vigoureuses pour lutter contre la discrimination et la marginalisation dans les pays de transit et de destination.