Dans les régions touchées par un conflit, comme le nord-est du Nigeria, les enfants ne reçoivent pas les vaccins essentiels à leur survie.
Quiconque a accès à un téléviseur, ou même à un téléphone intelligent, a un accès illimité aux images de destruction causée par les conflits armés qui sévissent dans le monde. Nous pouvons voir de nos propres yeux de quelles façons les guerres et la violence menacent et perturbent la vie des enfants.
Les conflits attaquent aussi les systèmes sur lesquels reposent les habitudes de la vie quotidienne. Bien qu’on ne le mentionne pas souvent aux nouvelles, les conflits paralysent également les services de santé, d’alimentation, d’alimentation en eau, d’assainissement et d’hygiène. Le manque d’accès aux vaccins est trop souvent un dommage collatéral de l’effondrement de ces services essentiels. Par conséquent, pendant un conflit, des millions d’enfants ne reçoivent pas les vaccins de base dont ils ont besoin pour rester en bonne santé et avoir un bon départ dans la vie. Les enfants qui en sont privés sont souvent les plus exposés aux maladies.
Lors d’une importante campagne de vaccination qui a pris fin en janvier, 4,7 millions d’enfants ont été vaccinés en réponse à une épidémie de rougeole dans le nord-est du Nigeria. La campagne a couvert les trois États les plus touchés par le conflit causé par le groupe armé Boko Haram, soit Adamawa, Borno et Yobe, où l’insécurité a limité les programmes de vaccination. En 2016, environ 25 000 cas de rougeole ont été déclarés chez les enfants au Nigeria : 97 pour cent de ces cas touchaient des enfants âgés de moins de 10 ans, et une centaine d’enfants en sont morts.
« La sécurité a été améliorée dans certaines régions, et nous avons donc agi rapidement pour aller dans des endroits qui étaient auparavant inaccessibles afin de protéger les enfants de la propagation d’une maladie très dangereuse. Nous sommes toujours extrêmement inquiets pour les enfants qui vivent dans de vastes régions de l’État de Borno auxquelles nous n’avons pas encore accès », explique Mohamed Fall, le représentant de l’UNICEF au Nigeria.