La force de croire en ce qui est possible
Billet de blogue par l’auteure invitée Lisa Letwin
La philanthropie : la force de croire en ce qui est possible
Je me suis inscrite au programme Bâtisseuses d’avenir pour me joindre à un groupe de femmes canadiennes ayant pour mission de contribuer à changer les choses dans le monde dans le cadre d’un partenariat avec l’UNICEF. Je ne savais pas que je me retrouverais aux côtés de femmes possédant d’immenses qualités de philanthropes. Je savais évidemment que nous donnerions de l’argent à une organisation caritative de renommée internationale, mais je n’avais pas saisi l’entièreté de la philanthropie ni réalisé la force intrinsèquement liée à sa signification.
Mon voyage au Ghana en octobre 2019 a été ma première visite sur le terrain dans le cadre de l’initiative Bâtisseuses d’avenir, un programme de quatre ans mis sur pied par UNICEF Canada.
En toute honnêteté, je ne savais pas dans quoi je m’embarquais. J’étais, au premier abord, attirée par l’idée d’aider les enfants, surtout que je me trouvais à un moment de ma vie où je me posais des questions existentielles. Rien n’aurait pu me préparer à l’expérience concrète de mon voyage au Ghana avec cinq autres Canadiennes partageant la même vision et deux représentantes d’UNICEF Canada.
J’ai eu le plaisir de constater que mes compagnes de voyage étaient des femmes courageuses, sincères et très intelligentes provenant de partout au Canada : Allison, Jen T, Jen R, Cristina et Raegan. Nous avons été guidées par nos talentueuses et brillantes représentantes d’UNICEF Canada, Linton et Teri, et, ensemble, nous avons vécu une expérience que je considère comme le voyage le plus transformateur de ma vie.
Après une brève tentative d’acclimatation à Accra, nous avons été transportées dans les régions les plus rurales du nord du Ghana. À cette étape, d’autres personnes expérimentées s’étaient jointes à notre équipe, soit des membres d’UNICEF Tamale et d’UNICEF Accra. Ensemble, nous avons voyagé pendant quatre jours dans cinq VUS blancs, parcourant des kilomètres de routes de terre ondulantes de couleur cuivre à travers plusieurs communautés éloignées.
La force de l’observation : croire en ce qui est possible
Après des heures passées à l’arrière du VUS, ballottés d’un ravin à l’autre, à visiter des villages ruraux et à rencontrer un roi, des chefs et des dirigeants communautaires, les pièces du casse-tête ont commencé à se mettre en place.
Nous étions là pour constater par nous-mêmes les obstacles qui empêchent les adolescentes de terminer leurs études dans la région nord du Ghana, et nous avons travaillé en vue d’éliminer ces difficultés grâce à nos contributions philanthropiques. Les filles ne peuvent pas aller à l’école, car elles font face à des problèmes systémiques qui les en empêchent, comme le manque d’accès à de l’eau potable et à des services d’hygiène ou d’assainissement, le manque de protection et les problèmes liés à la grossesse et aux menstruations.
J’ai réalisé que c’est une chose de comprendre ces enjeux d’un point de vue intellectuel en regardant des documentaires sur Netflix, mais que c’en est une autre de sentir la chaleur étouffante de la terre nous brûler les pieds à travers nos chaussures en marchant main dans la main avec des enfants tout en regardant dans leurs yeux.
Il n’est pas toujours facile d’être témoin de cette réalité. Lors de notre première journée sur le terrain, nous avons visité un centre de santé et nous nous sommes assises en rond avec des jeunes filles, blotties les unes contre les autres, certaines berçant un bébé et d’autres, enceintes, caressant leur ventre, et nous les avons écoutées nous raconter, parfois avec une détresse insoutenable, comment elles étaient arrivées ici et à quel point elles étaient prêtes à tout pour poursuivre leur éducation.
Au départ, je me sentais incapable de faire face aux réalités de la vie de ces jeunes filles, à la pauvreté abjecte et aux conséquences indescriptibles et déchirantes. J’avais de la difficulté à soutenir leur regard brave, mais rempli de désarroi. Ces filles étaient résilientes. Plus fortes que moi.
Même si leur douleur était palpable, elles m’ont inspirée, et je leur ai parlé des problèmes menstruels que j'ai vécus lorsque j'étais adolescente. C’est à ce moment que j'ai réalisé que nous étions plus semblables que différentes.
La force de l’écoute : croire en ce qui est possible
Alors que nous traversions plusieurs communautés reculées, toujours accueillies par de la musique, des danses et des célébrations, j’ai commencé à comprendre et à voir les retombées concrètes générées par l’UNICEF sur le terrain.
Nous avons pu visiter des communautés qui avaient fièrement construit des latrines, des accès à de l’eau potable, des écoles et des espaces sécuritaires. Nous avons vu des jeunes filles étudier avec enthousiasme les mathématiques et les sciences, nous avons été témoins d’innovations et nous avons assisté à discussions ouvertes sur les vrais problèmes comportementaux qui empêchent ces filles d’avancer.
Les changements sont lents, mais j’ai confiance que le travail que nous accomplissons avec l’UNICEF aidera les adolescentes à accéder à une éducation et, ce faisant, leur permettra d’aider leur communauté à prospérer.
La force de donner : croire en ce qui est possible
Alors que nous rentrions à Accra, que notre périple touchait à sa fin, que les pièces du casse-tête se mettaient en place et que les liens entre nous, les femmes du Canada et celles que nous avions rencontrées, se consolidaient, je me suis rappelé les sages paroles de Melinda Gates :
« Donnez du pouvoir aux femmes, et l’humanité ne s’en portera que mieux. »
Je suis fière de faire partie du plus grand groupe de femmes philanthropes du Canada et d’avoir eu l’occasion et le privilège de vivre cette expérience dans le cadre du programme Bâtisseuses d’avenir d’UNICEF Canada. Je suis heureuse d’avoir visité le Ghana et d’avoir vu de mes propres yeux tout ce que l’éducation permet d’accomplir pour aider les adolescentes.
Grâce à l’espoir et à l’amour, notre vie et la vie de celles que nous avons rencontrées sont à jamais transformées.