En tant que précieux informateur ou informatrice dans le cadre de notre parcours de deux ans visant à étudier la possibilité d’un observatoire pour les enfants au Canada, nous sommes heureux de vous faire part des principaux développements et de vous inviter à poursuivre votre collaboration. Nous enverrons des mises à jour par courriel tous les deux mois, jusqu’à ce que nous ayons terminé le processus. Chaque point de notre parcours suppose diverses contributions.
Côté créativité
Nous avons tenu une semaine de créativité à Waterloo, Ontario, du 4 au – 9 octobre. Trente spécialistes des secteurs des services à l’enfance, des méthodes de mesure, de la conception et de la production de rapports se sont joints à UNICEF Canada et à Overlap Associates afin de procéder au prototypage de nouvelles approches visant à mesurer le bien-être de l’enfant. Nous avons utilisé un processus de conception qui incluait des visites de sites avec des enfants, des jeunes et des conférencières et conférenciers inspirants du Canada et du monde entier, afin d’étudier ces questions et de rapidement proposer des idées :
- Que devons-nous savoir et mesurer pour connaître et comprendre la vie des enfants?
- Comment y parvenir?
- Comment pouvons-nous mieux traduire les données en actions?
Nous avons choisi ces questions, car nous croyons que la place médiane qu’occupe le Canada comparativement à d’autres pays riches relativement à l’indice de bien-être chez l’enfant de l’UNICEF n’est pas uniquement un problème de rendement pouvant être résolu au moyen de meilleures données et preuves; c’est un problème lié à la production de rapports, car, en tant que société, nous croyons faire beaucoup mieux que ce qu’indiquent les données.
Les personnes participantes ont proposé 50 idées sur les façons de répondre en partie à ces questions importantes et complexes. Puis, elles ont conçu des prototypes pour cinq d’entre elles :
STAND JEUNESSE : un objet transportable de la taille d’une cabine téléphonique dans lequel les enfants plus âgés et les jeunes peuvent enregistrer leurs réponses aux questions qui leur sont posées (questions dans le cadre d’un sondage) ou faire des déclarations ouvertes; créer des vidéos et autres médias de communication; et générer de nouvelles données pour informer divers publics.
ROBOT ENQUÊTEUR : un robot sympathique et itinérant qui recueille des données et des renseignements en posant aux enfants des questions simples à propos de leur vie, et qui renvoie cette information à une plate-forme d’enquête et d’analyse. Ce robot enquêteur permettrait de susciter le débat public en voyageant d’un bout à l’autre du pays. Des groupes d’enfants pourraient emporter le robot enquêteur au sein d’autres communautés afin d’y engager la discussion.
BUREAU D’INFORMATION CULTURELLE : une équipe chargée de la publication de messages qui travaille de manière stratégique avec les principales chaînes de télévision et sociétés de production cinématographique afin d’intégrer les questions relatives au bien-être de l’enfant aux programmes de sensibilisation du public.
PORTES OUVERTES AUX JEUNES : une initiative communautaire adaptant le programme général et grand public des « portes ouvertes » et permettant de relier les jeunes à des entreprises locales qui procurent des mentorats, des événements et des partenariats par l’entremise d’une gamme d’activités.
ASSEZ : une campagne multimédia visant à susciter un débat public factuel sur le bien-être chez les enfants et les jeunes.
RACONTEZ-MOI UNE HISTOIRE : une campagne multimédia visant à susciter un débat public et à favoriser l’engagement du public dans des activités favorisant le bien-être chez les enfants et les jeunes.
Certains de ces prototypes, comme le stand jeunesse et le robot enquêteur, constituent des solutions pour générer des données qui viennent des enfants eux-mêmes, en complément aux façons dont nous créons des données les concernant. Ces prototypes ont été en partie inspirés de l’approche citoyenne conçue par l’UNICEF en Ouganda, le U-Report, qui vise à produire des données et à les utiliser pour mieux comprendre les expériences quotidiennes des enfants, et ainsi influencer de meilleurs services et politiques. Les autres prototypes répondent au besoin de susciter de meilleurs débats publics et de remettre en question l’énoncé affirmant que le Canada est l’endroit idéal où grandir, afin d’être en mesure de faire honneur à cette réputation.
UNICEF Canada fera l’essai de ces prototypes et mettra au point ceux qui se révéleront viables. Nous sommes infiniment reconnaissants à nos collègues de la semaine de créativité d’avoir généreusement échangé de nouvelles idées dans le cadre de notre effort commun visant à améliorer le bien-être des enfants et des jeunes au Canada. Nous avons beaucoup appris sur le potentiel d’exploiter la créativité afin de mener à bien ce travail. Le processus visant à donner libre cours à la créativité et à rapidement concevoir des approches novatrices pour agir sur des problèmes complexes peut être à la fois difficile, pénible et gratifiant. La volonté de nos nouveaux alliés et de divers acteurs et actrices de contribuer à ce travail procure de formidables occasions d’essayer de nouvelles choses, de prendre quelques risques et de nous rassembler dans un effort plus vaste visant à permettre à chaque enfant d’avoir des possibilités.
Côté recherche
Notre programme de recherche se poursuit en collaboration avec l’International Institute for Child Rights and Development, Ron Wray et la Dre Nazilla Khanlou, la Commission des étudiants du Canada, de même qu’avec un groupe consultatif de recherche pluridisciplinaire. Les principales questions de l’étude comprennent :
- Quelles conditions sociales, quelles politiques et quels autres principaux facteurs engendrent d’excellents résultats en matière de bien-être de l’enfant dans les pays les mieux cotés selon l’indice de bien-être chez l’enfant de l’UNICEF, et qu’est-ce que cela suggère en ce qui concerne nos efforts nationaux?
- Selon ce que disent les enfants et les jeunes au Canada, qu’est-ce qui est important pour leur bien-être, et quelles sont les conséquences de notre façon de comprendre celui-ci et de le mesurer?
Nous avons interrogé des personnes dans sept pays afin d’éclairer notre étude, ce qui a donné un aperçu fascinant du bien-être de l’enfant. Leurs réponses vont bien au-delà de l’examen des données. Pour écouter les enfants et les jeunes, nous nous appuyons sur des années de consultations auprès d’eux menées par des organisations de partout au Canada, afin de dégager les thèmes importants relatifs à leur bien-être et de déterminer les conséquences de nos efforts pour le mesurer.
Ces récents développements au Canada et dans le monde amplifient les discussions portant à la fois sur le bien-être de l’enfant, sa mesure et l’innovation :
Signes vitaux 2014
Le programme Signes vitaux, piloté par les fondations communautaires sous la coordination des Fondations communautaires du Canada, se fonde sur des données locales pour mesurer la vitalité de nos collectivités et soutenir les actions en faveur d’une meilleure qualité de vie. Des rapports de fondations communautaires ont été publiés en octobre, et le rapport national Signes vitaux met l’accent sur la façon dont les gens se sentent liés à leur collectivité et sur leur degré ressenti d’appartenance au pays. Parmi les principales conclusions du rapport, mentionnons :
- Les interactions solidaires entre les gens sont l’un des facteurs les plus puissants qui augmentent la notion d’appartenance communautaire.
- Les communautés autochtones qui ont conservé davantage d’éléments de leur culture et un degré supérieur d’autogouvernance ont un plus grand sentiment identitaire individuel.
- Seulement 17 pour cent des Canadiennes et des Canadiens sont optimistes et croient que les choses vont un peu ou beaucoup mieux au Canada; 83 pour cent croient que rien n’a changé (39 %) ou que la situation s’aggrave (44 %).
« Lorsque nous considérons les défis auxquels nos communautés et notre pays sont actuellement confrontés, ceux-ci allant de notre inclusion de personnes réfugiées aux possibilités de réconciliation avec les peuples autochtones et à nos villes de plus en plus culturellement diversifiées, la notion d’appartenance est au cœur de nos relations les uns avec les autres », explique Ian Bird, le président des Fondations communautaires du Canada.
UNICEF Canada croit qu’une nation à laquelle les enfants et les jeunes « appartiennent » peut être mesurée en fonction de leur degré de développement, de protection et de participation.
Forum Data for Children: Reflect on Progress - Imagine the Future
Visionnez l’enregistrement en direct du forum de l’UNICEF, intitulé Data for Children, qui a eu lieu le 11 septembre. Des conférencières, conférenciers, participantes et participants du monde entier ont examiné en quoi la « révolution des données » procure de nouvelles possibilités de mesurer et de favoriser le bien-être chez les enfants et les jeunes. Ne manquez pas l’allocution d’ouverture du directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake, ni la contribution de Hans Rosling vers la fin de l’enregistrement!
L’UNICEF, l’OMS et le Groupe de la Banque mondiale ont publié en octobre le rapport intitulé Levels and trends in child malnutrition et un nouveau tableau de bord permettant de visualiser les données. Les principaux indicateurs révèlent que, bien que 159 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, ce nombre est en régression constante. À l’échelle mondiale, cependant, 41 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont en surpoids, soit dix millions de plus qu’il y a deux décennies, ce qui indique une tendance dans la mauvaise direction. Selon l’indice de bien-être chez l’enfant de l’UNICEF, le Canada occupe le 27e rang sur les 29 pays les plus riches étudiés concernant le pourcentage d’enfants en surpoids (20 pour cent comparativement à 8 pour cent aux Pays-Bas).
L’UNICEF lauréat du prix de l’ACCSP
UNICEF Canada était honoré d’accepter le prix annuel du mérite civique pour son engagement envers la santé et le bien-être des enfants et des jeunes au Canada. Le prix du mérite civique 2015 de l’ACCSP a été remis le 20 octobre au président et chef de la direction d’UNICEF Canada, David Morley, lors du déjeuner annuel de remise des prix de l’association au centre des congrès de la ville de Québec.
« Nous travaillons en collaboration avec les décideuses et décideurs et un éventail d’institutions et d’organisations au Canada, tout comme le fait l’UNICEF à l’échelle mondiale, afin de promouvoir l’intérêt supérieur de l’enfant, qui est sous-tendu par des normes internationales et par les meilleures données », a déclaré David Morley.
« Le travail d’UNICEF Canada a influencé les gouvernements et les autres organisations qui élaborent les politiques, les lois et les pratiques, et a permis de mettre les enfants au cœur des décisions et des actions », a affirmé Elaine Orrbine, la présidente et directrice générale de l’ACCSP.