GENÈVE, le 6 janvier 2017 – À Damas et dans les régions voisines, des millions de personnes sont privées d’eau courante depuis deux semaines. Les combats à et autour de Wadi Barada, en périphérie de Damas où se trouvent les deux principales sources d’eau, ont causé des dommages au réseau d’alimentation en eau.
Le rationnement de l’eau a été instauré immédiatement, permettant à certains quartiers d’obtenir de l’eau pendant deux heures tous les trois ou quatre jours. De nombreux résidents et résidentes de la ville ont eu recours à des solutions de rechange, comme l’achat d’eau auprès de fournisseurs privés, chez qui les prix et la qualité de l’eau ne sont pas réglementés.
Le risque de maladies d’origine hydrique chez les enfants est particulièrement préoccupant. Dans de nombreuses régions, des familles paient jusqu’à 12 dollars US pour acheter 1 000 litres d’eau de sociétés privées.
Les enfants sont le plus souvent chargés d’aller chercher de l’eau pour leur famille. Selon les membres d’une équipe de l’UNICEF qui ont visité plusieurs écoles de Damas hier, la plupart des enfants qu’ils ont rencontrés marchent pendant au moins une demi-heure jusqu’à la mosquée ou le point d’eau public le plus près pour recueillir de l’eau. Les enfants attendent jusqu’à deux heures en file pour puiser de l’eau par des températures glaciales.
Dans le cadre de ses plus vastes opérations en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène en Syrie, l’UNICEF a restauré et équipé 120 puits à Damas et autour de la ville, lesquels couvrent jusqu’à un tiers des besoins quotidiens en eau de la ville. Depuis le 22 décembre, ces puits constituent l’unique source d’eau pour toute la ville de Damas.
L’UNICEF a déjà fourni des groupes électrogènes et des pièces de rechange, et procure 15 000 litres de carburant par jour afin d’augmenter la production d’eau et son pompage jusqu’à 200 000 mètres cubes par jour et ainsi procurer de l’eau potable à 3,5 millions de personnes.
Cette semaine, le transport quotidien de l’eau par camions a repris pour 50 écoles de Damas, permettant de procurer de l’eau potable et des installations sanitaires à 30 000 enfants.
Toutes ces solutions ne sont que temporaires et non durables. L’UNICEF se tient prêt à contribuer aux travaux de réparation des sources d’eau et du réseau d’alimentation en eau endommagés dès qu’un accès sera accordé.
L’UNICEF réitère son appel aux parties au conflit de respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire de protéger les infrastructures civiles, y compris les installations et les services d’approvisionnement en eau.