TORONTO, le 8 août 2017 – Un nouveau rapport d’UNICEF Canada publié aujourd’hui fait état des facteurs que les jeunes au pays considèrent comme essentiels à leur bien-être. Parmi ceux-ci, la santé en général et un sentiment d’appartenance viennent en tête de liste.
Dans son rapport intitulé My Cat Makes Me Happy, UNICEF Canada brosse un tableau des résultats obtenus lors d’ateliers organisés partout au Canada afin d’apprendre de la bouche même des jeunes ce que le bien-être signifie pour eux et de mieux comprendre à quoi ressemble l’enfance au Canada.
Le Canada se classe actuellement au 25e rang sur 41 pays riches en ce qui concerne le bien-être général de l’enfant. Lorsque comparé en fonction de 21 indicateurs liés aux progrès réalisés afin d’atteindre les Objectifs de développement durable pour les enfants et les jeunes, le Canada se situe au milieu du classement, une position qu’il occupe depuis plus d’une décennie. Les homicides contre des enfants, le suicide chez les jeunes et l’intimidation, notamment, atteignent des niveaux alarmants.
« À l’heure actuelle, le Canada n’est pas le meilleur endroit du monde où grandir. En fait, il ne figure même pas parmi les 20 pays les mieux cotés. Nous devons mieux comprendre la raison de cette situation et devenir un pays au sein duquel les valeurs que nous prônons se concrétisent réellement », explique Alli Truesdell, l’organisatrice de la participation des jeunes d’UNICEF Canada.
Principales conclusions
Selon le rapport, la santé (34,5 pour cent) et les liens affectifs, ou sentiment d’appartenance (18,2 pour cent), viennent en tête de liste des facteurs les plus importants pour le bien-être des enfants et des jeunes, suivis de près par l’équité (12,8 pour cent), l’éducation et l’emploi (12,3 pour cent), la participation des jeunes (12,3 pour cent), les conditions de vie abordables (6,7 pour cent), et l’accès à des espaces et à un environnement sain (3,3 pour cent).
Les jeunes canadiens et canadiennes s’expriment
Liam, âgé de 17 ans, a participé à un des ateliers pour les jeunes.
« Il faut chercher plus en profondeur pour comprendre ce qui est important pour les jeunes. Il ne faut pas juste s’en tenir à la base », explique-t-il.
Olivia, âgée de 16 ans, a souligné l’importance du changement.
« Il y a tant de possibilités de créer le changement. Il faut commencer par avoir de l’initiative et agir », affirme-t-elle.
Les liens affectifs et le sentiment d’appartenance sont essentiels pour les jeunes au Canada
« Ce que nous avons appris auprès des jeunes Canadiennes et Canadiens, c’est que des mesures objectives à elles seules ne permettront pas de déterminer si les jeunes se portent bien. Ce n’est pas assez de connaître leur santé physique, leurs résultats scolaires ou combien de temps ils passent en ligne. Dans les pays riches, il faut évaluer beaucoup plus que seulement les besoins fondamentaux, bien que ceux-ci ne soient pas répartis de manière très équitable. Pour les jeunes, le bien-être est un sentiment beaucoup plus général. La qualité de leurs relations et un sentiment d’autonomie et d’appartenance sont tout aussi importants que les résultats scolaires et la santé physique. Ils doivent avoir accès à des endroits sécuritaires où ils se sentent respectés et ressentent un sentiment d’appartenance. Lorsque nous prenons le temps de parler aux jeunes, nous apprenons des choses étonnantes. Nous avons entendu maintes et maintes fois à quel point les animaux de compagnie rendent les enfants heureux et atténuent leur stress », ajoute madame Truesdell.
UNICEF Canada lance un mouvement afin de faire du Canada le meilleur endroit où grandir
UNICEF Canada s’emploie à créer un Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes, qui constitue l’une des principales initiatives de son mouvement Une jeunesse qui sera lancé sous peu. Une jeunesse organisera également un studio de créativité afin de travailler avec des enfants et des jeunes pour trouver des solutions novatrices aux difficultés relevées et les mettre à l’essai, et pour encourager le public à relever les défis relatifs à cette cause.
« Nous voulons que le Canada devienne le meilleur endroit où grandir d’ici 2030. L’une des façons d’y parvenir est de faire participer les jeunes à notre travail afin de développer de nouvelles façons de mesurer le bien-être de l’enfant qui représentent mieux ce que les enfants et les jeunes nous disent à propos de leurs propres expériences. Nous devons aussi utiliser les preuves dont nous disposons sur ce qui favorise le bien-être. Certaines communautés sont très efficaces en ce sens, mais les données sont très limitées », conclut madame Truesdell.
Le mouvement Une jeunesse sera lancé cet automne. Pour en savoir plus, visitez le www.unicef.ca/unejeunesse.