Mis en ligne : 2024/05/13

Le directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban, souligne les préoccupations croissantes concernant la sauvegarde des droits des enfants et la protection des civils dans un contexte d’aggravation de la crise humanitaire et appelle à une action urgente pour renforcer les solutions diplomatiques et à long terme dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). 

Goma, le 13 mai 2024 – Ted Chaiban, directeur général adjoint de l’UNICEF pour l’action humanitaire et les opérations d’approvisionnement – de retour d’une visite de cinq jours dans l’est de la RDC où il a rencontré les autorités – témoigne de l’impact dévastateur de l’escalade du conflit sur les populations vulnérables, en particulier les femmes et les enfants. 

« L’ampleur du conflit dans l’est du pays a atteint de nouveaux sommets, déplaçant des millions de personnes et créant la pire crise humanitaire que le pays ait connue depuis 2003 », a déclaré Ted Chaiban. Les enfants sont tués, mutilés, enlevés et recrutés par les groupes armés, leurs droits à l’éducation et à une enfance en sécurité ont été anéantis. 

Le nombre record de 7,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays pourrait encore augmenter à mesure que les groupes armés prennent le contrôle d’un nombre croissant de territoires dans l’est du pays et que les affrontements sur le sol congolais s’étendent, alors même que le départ de la MONUSCO a commencé. « Nous constatons un nombre croissant d’enfants tués et blessés avec le passage récent à l’utilisation d’armes plus lourdes et sophistiquées ». 

Ted Chaiban a visité les sites de personnes déplacées de Bulengo et de Lushagala, à la périphérie de Goma, où vivent plus de 36 500 familles. « L’intensification des combats au cours des derniers mois a aggravé la situation déjà précaire des enfants et des familles dans les camps », a-t-il souligné.  

Ted Chaiban a également rencontré des familles déplacées à Minova, où l’accès est de plus en plus restreint et où l’afflux récent de plus de 250 000 personnes fuyant les conflits a ajouté une pression immense sur des communautés d’accueil déjà vulnérables. 

La seule façon de réduire ces souffrances est de redoubler les efforts des acteurs régionaux et de la communauté internationale pour négocier une solution politique au conflit, y compris le processus de Luanda, le dialogue de Nairobi et d’autres efforts diplomatiques. 

La détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu et de l’Ituri a un impact significatif sur l’acheminement de l’aide humanitaire.  

Nous condamnons fermement les bombardements de la semaine dernière sur trois sites pour personnes déplacées dans les quartiers de Lac-vert, Lushagala et Mugunga près de Goma, qui ont entraîné la perte tragique de 35 personnes et fait plus de 20 blessés, principalement des femmes et des enfants. L’UNICEF demande instamment à toutes les parties de maintenir les installations, les armes et les opérations militaires à l’écart des zones civiles. 

L’UNICEF réaffirme la nécessité d’accorder une place centrale à la protection dans cette crise. « L’UNICEF reste déterminé à faire en sorte que le droit de chaque enfant à la santé, à l’éducation et à la protection soit respecté », a réitéré Ted Chaiban. Les interventions humanitaires menées par l’UNICEF se concentrent sur les plus vulnérables. « Pour répondre à l’ensemble des besoins et apporter des solutions durables, il faut que le gouvernement endosse la responsabilité principale de fournir des services de base dans ces contextes difficiles, avec notre soutien collectif ». 

« Soutenir les systèmes gouvernementaux renforçant la résilience des communautés est le seul moyen de réduire les besoins humanitaires », a-t-il poursuivi, soulignant l’importance d’un financement flexible comme l’un des principaux catalyseurs. L’UNICEF travaille en étroite collaboration avec le PAM, la FAO et d’autres agences pour améliorer la résilience et la cohésion sociale, en liant les interventions humanitaires de développement et de paix. 

Ted Chaiban a visité des réseaux d’eau dans le territoire de Rutshuru, montrant que des solutions durables sont la façon dont nous pouvons et devons travailler, même dans les zones de conflit et les camps de personnes déplacées, comme l’extension du réseau d’eau de Goma à Kanyaruchinya. 

Le monde a besoin de la RDC qu’elle soit un Etat pacifique et productif qui, avec sa forêt tropicale et ses minéraux verts, est essentiel à la lutte contre le changement climatique mondial. Avec le soutien de la communauté internationale, le pays peut devenir le pays de la solution. 

« La République démocratique du Congo est trop grande pour échouer. Nous avons besoin de paix et de sécurité pour que les personnes déplacées puissent rentrer chez elles, cultiver leurs champs et ramener leurs enfants à l’école », a conclu le directeur adjoint de l’UNICEF.

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À propos de l’UNICEF

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