Mis en ligne : 2018/09/06

Au Canada, la moitié des élèves âgés de 13 à 15 ans disent avoir été l’objet d’intimidation ou avoir participé à une bagarre à l’école

NEW YORK, le 6 septembre 2018 Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’UNICEF, près de 150 millions d’élèves âgés de 13 à 15 ans à l’échelle mondiale déclarent avoir subi de la violence par leurs pairs à leur école et ou dans ses environs. Au Canada, la moitié des élèves âgés de 13 à 15 ans disent avoir été l’objet d’intimidation à l’école au moins une fois au cours des derniers mois ou avoir participé à une bagarre physique au moins une fois au cours de la dernière année. Il s’agit là d’un taux supérieur à celui de plus des deux tiers des pays riches.

« Au Canada, trop d’adolescentes et d’adolescents supportent le lourd fardeau de la violence. L’intimidation et les bagarres à l’école influent sur l’apprentissage et sur la santé mentale, et peuvent affecter les enfants longtemps après. Les élèves canadiens retournent à l’école ce mois-ci, et la violence est une leçon inoubliable qu’aucun enfant ne devrait avoir à apprendre », a déclaré David Morley, le président et chef de la direction d’UNICEF Canada.

Le rapport intitulé An Everyday Lesson: #ENDviolence in Schools indique que la violence entre pairs, c’est-à-dire le nombre d’enfants qui rapportent avoir été l’objet d’intimidation au cours du dernier mois ou avoir participé à une bagarre physique au cours de la dernière année, est omniprésente dans le milieu scolaire à l’échelle mondiale. Elle a une incidence sur l’apprentissage et le bien-être des élèves, tant dans les pays riches que dans les pays pauvres.

« L’éducation est la pierre angulaire pour créer des sociétés pacifiques. Pourtant, pour des millions d’enfants dans le monde, l’école n’est pas un lieu sûr. Chaque jour, des élèves doivent faire face à de multiples dangers, notamment des bagarres, des pressions pour se joindre à des gangs, des actes d’intimidation en personne et en ligne, des mesures disciplinaires violentes, du harcèlement sexuel et de la violence armée. À court terme, ce contexte nuit à leur apprentissage et, à long terme, il peut conduire à la dépression, à des troubles d’anxiété et même au suicide », affirme la directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore.

Le rapport expose plusieurs manières dont les élèves vivent des situations de violence dans les salles de classe et à l’extérieur de celles-ci. Selon les dernières données fournies par l’UNICEF :

  • partout dans le monde, un peu plus d’une ou d’un élève sur trois âgé de 13 à 15 ans est l’objet d’intimidation, et environ un sur trois participe à des bagarres physiques;
  • 30 % des élèves dans les pays industrialisés admettent avoir intimidé leurs pairs;
  • au Canada, 34 % des élèves ont été l’objet d’intimidation au moins une fois au cours des derniers mois et 25 % disent avoir intimidé leurs pairs;
  • au Canada, 50 % des élèves ont été l’objet d’intimidation au cours du dernier mois et (ou) ont participé à une bagarre au cours de l’année écoulée;
  • en 2017, 396 attaques documentées ou attestées ont eu lieu contre des écoles en République démocratique du Congo, 26 attaques contre des écoles au Soudan du Sud, 67 attaques en République arabe syrienne et 20 attaques au Yémen;
  • près de 720 millions d’enfants d’âge scolaire vivent dans des pays où le châtiment corporel à l’école n’est pas complètement interdit;
  • bien que les filles et les garçons soient exposés de façon égale à l’intimidation, les filles sont plus susceptibles d'être l’objet de formes psychologiques d’intimidation, tandis que les garçons risquent davantage d’être exposés à la violence physique et à des menaces.

« Je suis déçu de voir que davantage de preuves démontrent que la violence est un problème persistant qui touche de façon disproportionnée les enfants au Canada. Nous devons donner à nos enfants les moyens de dénoncer l’intimidation et d’apprendre comment résoudre les conflits de manière pacifique, mais la responsabilité incombe aux adultes de protéger les enfants contre toutes les formes de violence à domicile, au sein de la société et dans les écoles », a ajouté M. Morley.

Le rapport souligne que la violence impliquant des armes dans les écoles, comme des couteaux et des armes à feu, continue d’entraîner des décès. Il souligne aussi que, dans un monde de plus en plus numérique, les auteures et auteurs d’actes d’intimidation n’ont qu’à appuyer sur une touche pour diffuser du contenu violent, blessant et humiliant.

Le rapport #ENDviolence in Schools est publié dans le cadre de la campagne internationale de l’UNICEF #ENDviolence. Il fait également partie d’un effort collectif de la part de plusieurs organisations, dont l’UNICEF, le ministère du Développement international du Royaume-Uni, l’UNESCO, d’autres membres du Global Partnership to End Violence Against Children et UNGEI, visant à sensibiliser la communauté mondiale à la violence à l’école et dans ses environs, et à inciter les gens à agir pour y mettre fin.

Dans le cadre de cette campagne, l’UNICEF organisera au cours des prochains mois plusieurs forums jeunesse #ENDviolence dans le monde. La série de discussions dirigées par des étudiantes et des étudiants procurera aux jeunes une plateforme où faire part de leurs expériences de la violence et dire ce dont ils ont besoin pour se sentir en sécurité à l’école et dans ses environs, et sous-tendra un ensemble de recommandations pour les dirigeantes et les dirigeants mondiaux. En juillet, l’ambassadrice itinérante de l’UNICEF, Lilly Singh, a lancé le premier forum jeunesse en Afrique du Sud avec un groupe d’étudiantes et d’étudiants âgés de 13 à 19 ans.

Pour mettre fin à la violence dans les écoles, l’UNICEF et ses partenaires demandent une action urgente dans les domaines suivants :

  • Mettre en œuvre des politiques et des lois pour protéger les élèves contre la violence dans les écoles. Des politiques visant à lutter contre l’intimidation, de même que des stratégies visant à améliorer le bien-être des élèves, leur alimentation et l’équité, sont essentielles pour réduire la violence et favoriser l’apprentissage.
  • Exhorter les communautés, les citoyennes et les citoyens à appuyer les élèves qui dénoncent les actes de violence et qui s’emploient à changer les attitudes sociales à propos de la violence.
  • Limiter la pauvreté et les inégalités sociales plus générales.
  • Recueillir de meilleures données mieux ventilées sur toutes les formes de violence envers les enfants et faire part des mesures efficaces.

L’UNICEF encourage les jeunes partout dans le monde à s’exprimer dans le cadre de la campagne #ENDviolence. Pour en savoir plus, consultez le https://uni.cf/end-violence.

La population canadienne est invitée à participer à l’initiative Une jeunesse d’UNICEF Canada pour faire du Canada le meilleur endroit où grandir d’ici 2030. Apprenez-en plus à unejeunesse.ca, joignez-vous au mouvement et faites part de vos histoires.

Notes aux rédactions :

Le rapport et du contenu multimédia peuvent être téléchargés ici.

Apprenez-en plus sur la campagne internationale #ENDviolence de l’UNICEF en cliquant ici.

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À propos de l’UNICEF

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